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Tour du monde en solitaire

Joyon escalade l’Atlantique depuis le Horn

Le trimaran Idec fait cap au Nord-Est

mardi 13 janvier 2004Redaction SSS [Source RP]

Au près, contre la mer et dans 30 nœuds de vent, Francis Joyon remonte l’Atlantique Sud, avec la sensation d’être désormais sur la route du retour. " Chaque mille me rapproche un peu plus de la Bretagne ", confiait hier soir le skipper lors d’une vacation radio spéciale organisée à Paris. Stratégiquement, la partie risque de se compliquer un peu, car les pièges s’annoncent nombreux sur le chemin menant à l’équateur...

" Francis va devoir jouer serré, car il devra slalomer entre plusieurs bulles anticycloniques avant d’aller couper l’équateur aux environs du 28°W ", expliquait Gilles Chiorri, co-détenteur du Trophée Jules Verne et distingué spécialiste en météo. De fait, le skipper est conscient de ces difficultés et s’apprête à se lancer dans de longues séances à la table à cartes... Mais pour l’instant, en cette " zone de transition entre le Grand Sud et des mers plus tempérées ", la lutte reste bien sur le pont : le bateau tape, sous trois ris et trinquette, et pourtant il faut bien aller bricoler dehors... " Ce n’est rien d’héroïque, juste un boulot de mécanicien en milieu humide ", relativisait le skipper. " J’ai simplement cassé une ferrure reliant une latte au rail de grand-voile. J’ai tout ce qu’il faut pour réparer, finalement ce n’est que 4 boulons, mais il faut que je le fasse rapidement car pour l’instant je ne peux ni hisser ni affaler ".

Trouver la porte...

Soulagé d’avoir quitté le Sud, content des performances de son trimaran et s’avouant agréablement surpris d’avoir été si prompt à doubler le cap Horn, Francis sait que ses conditions de vie à bord vont désormais s’améliorer d’heure en heure, au gré de la remontée des températures. Qu’on ne s’y trompe pas, il n’aura pas la vie facile pour autant, et devra faire preuv e de beaucoup de lucidité (et de patience) avant d’affronter les zones de calmes qui lui barrent la route. Pas idéal pour un marin qui, malgré une résistance physique hors normes, est forcément " entamé " par plus de 50 jours de mer, et plus de 20 000 milles dans le sillage. Reste que l’homme se dit en " bonne forme ", ce qui est selon lui à mettre au crédit de son navire : " le bateau a une bonne stabilité de route, alors je peux aller dormir sans crainte même lorsqu’il est à 20 nœuds... Comme son comportement m’a permis de bien me reposer, je suis globalement en bon état " . Une bonne chose car " devant moi, il y a énormément de petites cellules anticycloniques qui se présentent, mais aussi des dépressions avec des vents de nord très forts, et ça ne va pas être facile de trouver un passage ".

Le mot est lâché...

" Mon objectif N°1, c’est de faire le meilleur boulot de marin que je peux, d’être le plus en phase possible avec la météo, de faire marcher le bateau le mieux possible ! Après, le temps sera ce qu’il sera, on pense bien sûr à faire moins de 80 jours, mais ce n’est pas une priorité absolue ". Après un cap Horn en 49 jours, Francis disposait d’un peu plus de 30 jours pour remonter l’Atlantique pour passer sous la barre des 80 jours...


Voir en ligne : Info Mer et Media www.trimaran-idec.com


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