Sea, Sail & Surf newsTour du monde en solitaire
Brest-Equateur en 9 jours 8 heures 20 minutes pour Joyon
16,07 noeuds de vitesse moyenne pour le trimaran Idec
mardi 2 décembre 2003 –
- Joyon mène en solo l’ancien trimaran de De Kersauson
- Photo Mer & Media
Modeste, Francis s’avoue satisfait mais refuse néanmoins tout triomphalisme : "c’est vrai, je n’ai pas molli sur le trajet, mais il faut aussi voir que la descente de l’Atlantique est une partie simple... le bateau est prêt, il est en bon état, et c’est plus facile de faire des milles dans l’alizé ou du près dans 15 / 20 noeuds que cela ne le sera dans le grand sud, avec des vents et une mer plus forte ! Dans ces conditions, il faut beaucoup barrer pour faire avancer le bateau, c’est pour cela que j’attache de l’importance à progresser vite en ce moment. De plus la météo a été favorable, c’est un autre facteur important de ma descente rapide"... Rapide en effet, car le chrono réalisé par Francis s’approche de celui du premier Jules Verne de Bruno Peyron (8 jours et 19 heures, en équipa ! ge et avec l’assistance d’un routeur) et se place très en deçà du chrono de Sport Elec (11 jours et 02 heures), qui il est vrai avait subi une météo calamiteuse à l’approche de la ligne... Michel Desjoyeaux, dont la performance autour du monde fait office de référence en solitaire sur le parcours, avait pour sa part rallié l’hémisphère sud après 14 jours de mer, mais en conditions de course (c’est-à-dire sans avoir pu choisir la fenêtre météo de son départ) et à bord d’un monocoque de 60 pieds, moins véloce que le trimaran IDEC.
La tête dans le Grand Sud. "Le passage de l’équateur s’est fait sous un grand ciel bleu, avec un alizé de sud est de 15 noeuds, des conditions de navigation vraiment agréables... Le bateau était au près mais passait très bien dans les vagues, il y avait des petits poissons volants, comme d’habitude. Je n’ai pas ouvert de bouteille car le vent a forci tout de même peu après le passage, et j’ai dû aller prendre un ris ! En plus, la cérémonie de la ligne lors de laquelle on fête le Dieu Neptune est réservée au premier passage, là il s’agissait de mon 6e et je n’avais pas de mousse à initier à bord ! D’habitude, lorsque je passe l’équateur, je suis proche d’une escale, alors que je ne suis cette fois qu’au début du voyage, la dimension est tout à fait différente... J’ai pris ma météo afin de voir comment raccorder le pus vite possible avec l ! e grand sud, et c’est vrai que dans 4 jours je pourrai déjà attraper une première dépression par les cheveux. Je suis à la fois au milieu des Tropiques et en train de faire mentalement le chemin qui mène aux dépressions qui circulent autour de l’Antarctique. Le jour où j’ai dit que je voulais partir, j’en étais sûr, et la fenêtre s’avère effectivement très bonne, c’était une opportunité à saisir car la veille, ce n’était pas ça et le créneau était vraiment mince ! Je passe 3 à 4 heures par jour minimum à analyser la météo et faire ma stratégie de route. Je n’ai pas pu me consacrer à grand-chose d’autre que la marche du bateau, entre les réglages, les soucis d’électronique à résoudre. Mais je me repose, dormant 4 à 5 heures par nuit, et me sens tout à fait e ! n forme".
• Carte postale du bord : 10h30 TU, par 4°11’S et 28°49’W
"Ça tapait pas mal cette nuit, mais là la mer est en train de se régulariser. Il fait chaud, il y a beaucoup de soleil malgré les petits nuages d’alizés, la mer est éternellement bleue sous ces latitudes... en plus le bateau file à 18 -19 noeuds sans trop buter dans la mer, ce qui est bien agréable ! "
Information Mer & Media / www.trimaran-idec.com
• Dernier relevé de position
-02/12/2003 11H58
Lat :4 35.28’ S
Long:29 00.76’ W
Dist :3699.28 MN
Vit:15.58 Nds / 206°
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