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America’s Cup

Budget prévisionnel important, philosophie Airbus, le K-Challenge 2006 prend un an d’avance

Les K-Men navigueront en IMS 50 et Mumm 30 dès 2002

mercredi 19 décembre 2001Christophe Guigueno

Le K-Challenge est une fusée à trois étages. Lancée lors du salon Salon #Salonnautique nautique de Paris, un peu plus d’un an avant les matches de la Coupe de l’America 2003, l’engin spatial va lâcher son premier étage en 2002 par une série d’entraînements orchestrée par l’Américaine Dawn Riley.

Responsable communication Communication #Communication pour K-Yachting, Jérôme Monnier a souhaiter approfondir certaines clés survolées lors d’un papier précédent de SeaSailSurf.com.

Le K en parallèle à Yaka

Tout d’abord, les patrons de ce nouveau challenger hexagonal entendent bien définir leur position par rapport aux membres de l’actuel Défi Français pour la Coupe de l’America 2003. “Ce sont deux défis en parallèle qui n’ont pas le même rythme” explique l’attaché de presse. Il précise que K-Challenge n’entend pas entraver la marche de l’équipe de Pierre Mas et Luc Gélusseau dans leur actuelle quête vers Auckland. Mais après 2003, les gérants du défi K ne négligent pas la possibilité d’un éventuel “rapprochement”.

“L’expérience de l’histoire Histoire #histoire d’un point de vue financier a montré qu’il était difficile de mener à bien un seul défi. Il faut donc penser à éviter une dispersion des ressources disponibles.” Et ce d’autant plus que K-Challenge annonce un budget prévisionnel deux fois supérieur à celui du Défi (200 millions de Francs). Un budget que les Lorientais n’ont pour le moment pas annoncé comme comblé (il leur manquerait toujours 100 MF). Avec 400 MF, K-Challenge ne se serait effectivement pas concurrentiel vis à vis des anciens de 6e Sens. Et pour cause.

Jérôme Monnier justifie ce budget par la “contrainte imposée de construire deux bateaux”. Mais avant de parler finances sur des bases virtuelles, la principale qualité du K-Challenge est de s’y prendre un an avant le début de la prochaine Coupe, et ce, avec une équipe sportive managée par une navigatrice largement expérimentée.

Les trois étages de la K-fusée

Les K-Men, liés par leur histoire Histoire #histoire à l’aéronautique, aiment jouer de l’analogie avec les fusées. La mise en place du défi en trois phases s’y prête très bien. Première étape : la préparation : “Ortwin Kandler va mettre à disposition de Dawn Riley son 50 pieds IMS pour un programme de navigation en 2002. Thierry Péponnet en sera la barreur.” A cette première série de navigation, s’ajoute une participation au circuit Mumm 30 : “Une équipe de jeunes dont Nicolas Charbonnier devrait participer au Tour Voile. Mais on n’oublie pas qu’il est très pris par la préparation olympique pour les J.O. d’Athènes. On mise sur une montée en puissance de ces jeunes pour qu’ils soient à maturité en 2005 et puissent éventuellement accéder à la cellule arrière d’un Class America.”

En 2002-2003, une équipe du défi se rendra alors à Auckland pour observer les autres défis et discuter avec les membres de ces différentes équipes. C’est en effet sur place que se nouent les meilleures relations comme en 2000 quand Ernesto Bertarelli, le patron du défi suisse Alinghi, était venu rencontrer Russell Coutts. Mais ce sera aussi et surtout l’occasion d’y faire des courses pour lancer le “deuxième étage de la fusée en achetant des bateaux de la génération 2003”.

C’est alors que commencera pour K-Challenge la phase cruciale du défi : la recherche de financements. Cette rude tâche incombera à Ortwin Kandler lui-même, qui devra “fédérer le milieu aéronautique” autour de son projet. Une philosophie réaliste car “les techniques de mise en oeuvre font appel à des connaissances en aérodynamisme et en mécanique des fluides”. Des outils dont le “transfert technologique” est largement applicable à la conception et la fabrication d’un voilier de course de 25 mètres.

En même temps, il sera nécessaire de monter une équipe navigante. Tout comme pour le budget et la technique, l’esprit du K-Challenge se rapproche de la “philosophie Airbus, une philosophie internationale”. “Comme Airbus à ses débuts, nous sommes dans un contexte français… Tant mieux si la majorité du financement comme de l’équipage est Français, mais il ne le sera pas à 100%”. L’équipage sera donc ouvert aux talents pour “être le plus compétitif possible”. Le Français de référence reste quand même Bertrand Pacé qui a été prévenu par mail du lancement du défi. “A l’époque du défi Bouygues Télécom Transiciel, Pacé avait participé à la saison 1999 IC45 puis à la Pro Am Cup organisée par K-Yachting”. Ceci justifie encore l’entente cordiale envisagée avec les membres du Défi actuel.

Compte à rebours en marche

Enfin, la troisième phase sera bien entendu la Coupe elle-même, en espérant que la K-fusée ait atteint son orbite de croisière. D’ailleurs la date de cette édition n’est pas fixe puisqu’elle pourrait aussi bien être disputée en 2005 comme en 2007. Tout dépendra si elle se déroule en hémisphère Nord ou Sud et si les défis s’entendent sur une accélération du rythme des épreuves.

Le temps disponible pour se lancer dans la Coupe est donc compté. C’est pour cela que le lancement du K-Challenge a été annoncé en avance. “Un défi qui se crée le lendemain d’une finale ne dispose que de deux ans et demi pour se préparer. Et il donnerai alors très cher pour disposer d’une année de plus ! Nous, nous avons pris cette année d’avance !” Et s’ils avouent n’avoir pour le moment “aucune garantie de réussite”, Les K-Men ont d’ores et déjà allumé la mèche. Nous suivrons donc avec intérêt la progression de l’équipe sportive en 2002, que ce soit en IMS 50, en IC 45 ou en Mumm 30. Et ensuite en Class America.


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