Sea, Sail & Surf news

Du grand large à la plage : Toute l’actualité des sports de glisse depuis 2000

Trophée Jules Verne • J51

La route de l’équateur semble s’ouvrir pour Geronimo

lundi 3 mars 2003Redaction SSS [Source RP]

Geronimo reprend de la vitesse Vitesse #speedsailing . Bien qu’il soit faible (entre 12 et 14 noeuds), l’alizé permet à l’équipage de se créer un vent apparent plus consistant. Le trimaran marche à plus de 16 noeuds de moyenne depuis ce matin. Les différents modèles de prévisions météorologiques incitent néanmoins à la prudence, car aucun système n’est vraiment établi. Cependant, la route de l’équateur semble enfin s’ouvrir.

« Ces cinq derniers jours, le vent oscillait entre 6 et 8 noeuds. Actuellement, nous en avons le double, ce qui permet à Geronimo de marcher entre 15 et 20 n ?uds sur la route. Cependant, je croise les doigts. En effet, le système nébuleux au-dessus de nous n’est pas très franc. Toutefois, aujourd’hui on gagne des mètres et l’on commence à afficher des moyennes cohérentes même si elles ne sont pas extraordinaires. Rien à voir avec les jours précédents où l’on faisait, au maximum, des pointes à 13 noeuds. Ces derniers jours étaient à la fois tristes et très stressants. Geronimo faisait une espèce de glisse sournoise. À présent, l’air revient et le bateau revit. C’est un véritable changement. L’ambiance est à nouveau active, nous sommes en mouvement réel. Nous faisons de la route, du mille, les compteurs tournent !

Néanmoins, nous constatons différents signes de fatigue sur certaines pièces, le chariot de grand-voile notamment. Le matériel a beaucoup donné même si nous l’avons ménagé. La grand-voile est en bon état. Idem pour le foc, la trinquette et le gennaker. C’est moins évident pour ce qui est mécanique : les roulements par exemple. Le pied de mât commence à grincer de façon agaçante. Certes, le bateau est en état de courir, mais le stress accumulé sur les 3/4 d’un tour du monde se fait bel et bien sentir. Il faut cependant que cela tienne jusqu’à l’arrivée.

Par moments, ce qui est loin d’être le cas maintenant, et en fonction de certains paramètres, il faudra peut-être lever un peu le pied pour ne pas complètement assassiner notre chariot de grand-voile. Il est nécessaire de gérer tout cela. C’est un travail collectif fait avec beaucoup de rigueur », explique le skipper.

Le trimaran aux couleurs de Cap Gemini et Schneider Electric fait une route relativement rentable bien que le vent refuse d’avantage que prévu.

« D’ici à une douzaine d’heures, dès que nous serons sûrs que la rotation va se faire, nous allons peut-être pouvoir nous contenter de faire du plein nord et aller couper l’Equateur aux alentours de 32° de longitude Ouest ».

Par ailleurs, Orange avait enchaîné deux très bonnes journées (les 52e et 53e jours) à plus de 500 milles, ce qui semble très difficile à tenir pour Geronimo au vu des conditions météos annoncées.

Réaction d’Olivier de Kersauson suite à la victoire l’Alinghi dans le Coupe de l’America : « Les Suisses sont arrivés avec un système très construit, en sachant ce qu’ils voulaient faire et ne pas faire et surtout comment ils allaient y parvenir. Ils ont réussi. Maintenant, que la Coupe de l’America puisse se passer en hémisphère Nord permettra peut-être aux Européens de mieux comprendre cette régate et ce sport ».

Information http://www.grandsrecords.com



A la une