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De Kersauson : "Geronimo a du talent : un mélange d’élégance et de finesse"
mercredi 26 février 2003 –
« Cela permet à Geronimo de gagner un peu dans l’Est. Le clapot est infect, malgré tout, on arrive à passer. Cependant, une énorme molle arrive dans notre Nord. Il y a peut-être un petit trou de souris pour passer, mais nous ne sommes pas certains d’avoir discerné exactement sa position. On se demande un peu comment on va se sortir du pétrin dans lequel on est. Toutefois, quand je regarde la route à l’Est que l’on aurait pu faire, je me rends compte qu’il n’y avait pas de passage non plus. C’est un peu rassurant. Il y avait un choix entre deux mauvaises routes. Nous avons peut-être fait le moins désagréable. Nous n’avons pas cette sensation de se dire que l’on a raté quelque chose : il n’y avait rien d’autre à faire. En effet, aller jusqu’à Cap Town et récupérer l’anticyclone de Sainte Hélène le long des côtes d’Afrique rallongeait la route d’environ 2000 Km.
Certes, ce que l’on a n’est pas bon, mais ailleurs se serait pire. C’est de la consolation à la « gribouille », mais on se sert de tout ce que l’on a pour continuer à être gais. Heureusement, dans les petits airs et dans certains clapots plutôt dégueulasses, le bateau est vraiment véloce. Geronimo a du talent : un mélange d’élégance et de finesse. Le trimaran passe là où d’autres bateaux seraient moins à l’aise. Néanmoins, nous ne sommes pas dans de bonnes conditions de vitesse Vitesse #speedsailing », commente le skipper.
Olivier de Kersauson et ses 10 hommes d’équipage effectuent de nombreuses manœuvres à cause des fréquentes variations du vent et des systèmes orageux. « Les changements de toile se font rapidement, et dans la bonne humeur. On est dans un système très fragile. Pour l’instant Geronimo a toujours du vent. Impossible de dire si cela va tenir. On espère réussir à rester accroché à ce petit talweg qui s’en va vers l’Est. Il est intéressant car il nous permet de faire un cap à 25° de la route et par conséquent de gagner dans l’Est. On l’a déjà conservé pendant une quinzaine d’heure et ainsi fait pas mal de route. On a l’impression de glisser sur un courant dans un endroit où il n’y a pas d’air. C’est assez sympa d’être en équilibre sur ce petit système de vent, mais je ne sais pas combien de temps cela va durer », termine Olivier.
Information http://www.grandsrecords.com
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