Trophée Jules Verne
La dérive de Kingfisher est endommagée
jeudi 20 février 2003 –
LES DÉRIVES OPTIMISENT LES PERFORMANCES AU PRÈS. CE N’EST DONC PAS UN PROBLÈME MAJEUR dans les mers du sud, mais cela pourrait rendre la remontée de l’Atlantique au près plus difficile... "Nous avons environ 1 mètre de dérive réparée en dessous de la coque, explique Ellen. Cela n’affectera pas nos performances au portant, mais la navigation au près ne sera pas parfaite". Par ailleurs, il est possible d’échanger les dérives en plaçant la dérive intacte sur la coque adéquate, selon le bord, tribord ou bâbord. Il ne s‚agit pas de courir entre des bouées. KINGFISHER2 reste en général sur le même bord pendant un certain temps. Donc même si la manoeuvre pour échanger les dérives est difficile, elle n’est pas impossible, surtout avec un équipage de 14 personnes. Ellen l’avait fait toute seule pendant le Vendée Globe lorsque sa dérive bâbord s’était abîmée sur la remontée de l’Atlantique. Elle avait alors déplacé la pièce d’une fois et demi sa taille et de 3 fois son poids...
ELLEN ET SON ÉQUIPAGE ONT RALENTI LE BATEAU PENDANT 4 HEURES POUR RÉPARER. Mais il était sans doute plus judicieux de passer du temps à résoudre le problème plutôt que de risquer d’endommager la dérive encore plus... Il a fallu 8 équipiers pour soulever la planche de 4 mètres de haut et de 200 kilos. Après avoir coupé les morceaux de carbone abîmés, comblé les trous, et ajouté une pad-eye, l’équipage a pu remettre la dérive en place. Des réparations aux fixations du safran ont également été apportées hier. Aucun autre dégât n’a été constaté sur le bateau. KINGFISHER2 navigue maintenant à 100% de son potentiel.
LA PROGRESSION PLUS LENTE DE KINGFISHER2 EST ÉGALEMENT DUE AUX CONDITIONS MÉTÉO. Le maxi-catamaran n’a pas pu accrocher les vents de Nord-Ouest comme prévu. En échange, il devrait toucher la prochaine dépression. Entre les problèmes de dérive et les vents plus faibles, la journée d’hier a été particulièrement stressante pour l’équipage et pour Ellen.
LES MOTS D’ELLEN ce matin : "On avait entendu le ’clac’ il y a 36 heures et on avait bien regardé partout pour voir ce qu’il s’était passé. Mais c’était la nuit et on n’a rien vu, sauf un petit coup sur le safran que nous avons réparé en resserrant les boulons. Mais hier soir on s’est rendu compte qu’on avait perdu la moitié de la dérive, la partie du bas. Donc on a commencé une réparation. On ne peut pas reconstruire la partie manquante, mais on a essayé de réparer l’extrémité du mieux possible pour avoir un petit point de fixation et pour remettre la dérive à l’envers. En fait c’est un peu comme pendant mon Vendée Globe. Je n’avais pas changé la derive mais je l’avais placée à lenvers. On a passé 4 heures pour le faire. Et là on a une dérive un peu plus courte, qui ne bouge pas trop et qui remplace assez bien ce qu’on avait avant. Bien sûr il nous en manque toujours une partie, on n’aura pas la même longueur de dérive dans le petit temps, mais on en a toujours une deuxième intacte, et puis pour les navigations au portant, ça devrait aller".
Information Kingfisher Challenges
LES CHIFFRES : à 07h00 GMT le 20.02.03
Positions : 45 33’S 34 25’E
AVANCE / RETARD sur le record
Record
#sailingrecord
: 3 heures 52 minutes de retard sur Orange (sur le WayPoint6)
AVANCE / RETARD sur Geronimo : 60 heures et 35 minutes de retard sur Geronimo (sur le WP6)
DISTANCE PARCOURUE en 24 heures
24 heures
Record de distance parcourue sur 24 heures
JOUR 21 : KF2 300 milles / Orange 366 milles / Geronimo 490 milles
DISTANCE DE L’ARRIVÉE : KF2 16809nm / Orange 16747nm / Geronimo 15840nm
VITESSE
Vitesse
#speedsailing
du BATEAU au relevé de positions : 8 noeuds - Cap 111
Distance du WayPoint6 46 00’S / 70 00’E (200 milles au nord des îles Kerguelen ) : 1478 milles (distance théorique la plus courte)
TEMPS ENTRE OUESSANT (DÉPART) ET CAP LEEUWIN :
2003 Geronimo (de Kersauson) 26 jours 4 heures 53 minutes
2002 Orange (Peyron) 29 jours 7 heures 22 minutes
1997 Sport Elec (de Kersauson) 30 jours 16 heures 1 minutes
1994 ENZA (Blake/Knox-Johnston) 29 jours 17 heures 53 minutes
1993 Commodore Explorer (Peyron) 33 jours 7 heures 48 minutes
TEMPS ENTRE CAP DE BONNE ESPERANCE ET CAP LEEUWIN :
2003 Geronimo (de Kersauson) 9 jours 14 heures 17 minutes
2002 Orange (Peyron) 10 jours 12 heures 42 minutes
Record
Record
#sailingrecord
toujours détenu par Sport Elec (de Kersauson) en 1997 : 8 jours, 23 heures, 17 minutes
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