Le trimaran aux couleurs de Cap Gemini Ernst & Young et Schneider Electric continue son avancée dans l’Océan Indien dans des conditions de mer dantesques. Une houle d’Ouest, des vagues de Nord-Ouest, un clapot et du vent d’Ouest Sud-Ouest. « Les grains dépassent 60 noeuds, la mer est forte, sauvage, avec des lames qui se déplacent à plus de 30 noeuds. Le passage dans cette mer est presque impossible, c’est un incroyable casse-bateau » commente le skipper.

Sous grand-voile à trois ris et trinquette, le trimaran essaye de sortir ses étraves de cette mer croche-pieds et songe déjà à se positionner pour attaquer l’Océan Pacifique dans de meilleures conditions. Les équipiers ont tenté de lâcher un ris afin d’obtenir une puissance mieux adaptée à la vitesse Vitesse #speedsailing des vagues. Sous un grain, le trimaran a alors dépassé les 40 noeuds dans une mer hachée, obligeant les hommes à reprendre le ris à peine lâché et à brider de nouveau Geronimo. A ces allures, la mer devient impraticable et le risque de casse trop important. Sur les conseils avisés de son routeur et météorologue, l’équipage ne descendra pas sous 47° de latitude Sud où la mer est totalement démontée. « En dessous, on se ferait massacrer » précise Olivier de Kersauson.

Plusieurs milliers de kilomètres de vents forts attendent Geronimo. Avec les deux systèmes dépressionnaires qui le précèdent et l’état de la mer actuel, les hommes de Cap Gemini et Schneider Electric ont encore de longs jours difficiles devant eux.

Mais si les prévisions ne sont pas terribles, il n’y a pas de casse à signaler pour l’instant, tout est en état de marche à bord. Reste à « soudoyer le père Noël pour qu’il change la météo », comme le demandait le skipper à son équipe à terre cet après-midi.

À 15 heures TU, Geronimo se trouvait à 313 milles de la longitude du cap Leeuwin, le deuxième grand cap du parcours du Trophée Jules Verne qu’il devrait franchir jeudi.

Information http://www.grandsrecords.com

KINGFISHER2 n’est plus qu’à 350 milles de l’équateur et maintient toujours une vitesse Vitesse #speedsailing moyenne confortable. L’équipage est déjà positionné au 27^e degré ouest. C’est à cette longitude qu’il souhaite franchir le pot au Noir et l’équateur.

Le record Record #sailingrecord de Geronimo entre Ouessant et l’équateur n’est plus possible pour Ellen et ses équipiers, mais ils poursuivent nénmoins leurs efforts pour améliorer le temps d’Orange ou d’Enza (voir ci-dessous). Ellen précise lors du contact radio de 15h00 GMT qu’il n’y a pas trop de crainte à avoir pour le passage du Pot au Noir, d’après les derniers fichiers météo. L’inquiétude vient plutôt de l’anticyclone des Açores qui leur barre la route des mers du sud. KINGFISHER2 pourrait être contraint de naviguer plus à l’ouest le long des côtes du Brésil pour trouver des vents plus favorables. Mais les milles accumulés lors des dernières 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures (532 milles) et l’allure conservée aujourd’hui devraient permettre à KINGFISHER2 de passer devant le temps d’Orange et de réduire l’écart sur Géronimo.

EMAIL D’ELLEN reçu ce mercredi après-midi : "Nous avançons à 21 noeuds de moyenne. Tout va bien à bord et on a l’impression de foncer par rapport au temps que nous avons passé dans la zone de vents faibles. Le moral dest au beau fixe et les taches quotidiennes sont effectuées avec beaucoup d’énergie et c’est génial. Tout le monde semble vraiment heureux, mais en même temos c’est pas difficile lorsqu’on progresse aussi vite comme en ce moment. Les conditions de navigation sont vraiment fantastiques. On surfe sur une belle houle de 2 mètres, le bateau glisse en douceur. Hier soir, j’ai barré pendant une heure, c’est une sensation électrique. Une si puissante machine entre vos mains qui répond au moindre petit mouvement de barre. On se sent tout petit à côté et c’est justement à ça qu’il faut faire attention. Elle est beaucoup plus grande et puissante que nous. Dans cette tentative de record Record #sailingrecord , il s’agit plus d’apprivoiser la bête que de pousser au maximum. Il y a toujours le risque de casser quelque chose. Il suffirait d’une rafale un peu plus forte au moment où il n’y a personne pour choquer, pour exploser une voile. Les choses peuvent rapidement mal tourner, mais en fin de compte, c’est ça le défi !

RECORD DE L’ÉQUATEUR :
 Pour que KINGFISHER2 batte le record de Geronimo entre Ouessant et l’équateur (6 jours, 11 heures, 26 minutes et 21 secondes) il devra franchir l’équateur avant mercredi à 18h15mn09s GMT, ce qui, compte tenu des prévisions météo, semble peu probable.
 Pour que KINGFISHER2 batte le temps d’Orange entre Ouessant et l’équateur (7 jours, 22 heures), il devra passer la latitude 0 avant vendredi à 4h48 GMT.
 Pour que KINGFISHER2 batte l’ancien record d’Enza (7 jours, 4 heures, 24 minutes), KINGFISHER2 devra franchir l’équateur avant 11h12mn49s GMT jeudi. Pour cela ils devront maintenant au moins une vitesse moyenne de 18 noeuds.

LES CHIFFRES : à 15h00 GMT le 05.02.03
 Position : 05 45’ N / 27 02’ W (350 milles de l’équateur)
 VITESSE moy / maxi BATEAU (sur la dernière heure) : 17.7 / 24 nds
 VITESSE moy / maxi VENT (sur la dernière heure) : 13.9 / 20.4 nds
 DIRECTION du VENT : 051
 TEMPERATURE EAU : 26
 DISTANCE de l’ÉQUATEUR : 350 milles (distance théorique la plus courte)

Information Kingfisher Challenges