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Trophée Jules Verne

De Kersauson : « il fait une chaleur de bête, mais nous savons que bientôt, il fera moins chaud »

mercredi 22 janvier 2003Redaction SSS [Source RP]

Toutes les six heures, il y a changement de quart à bord du trimaran géant. Dès le départ, le quart Cap Gemini et le quart Schneider Electric ont décidé de faire une course dans la course. A celui qui accumulerait le plus grand nombre de milles autour du monde. Saine émulation pour ces hommes qui poursuivent avant tout un objectif commun.

Au large des côtes argentines, Geronimo descend plein sud à 45° de sa route directe. « On ne peut pas tourner à gauche, l’anticyclone nous contraint à faire ce détour. C’est comme ça. » Depuis quelques heures, les vents sont à nouveau variables, « les alizés, c’est un coup je te vois, un coup je ne te vois pas » s’amuse Olivier de Kersauson, « ça agace un peu l’équipage. Comme il y a une petite compétition entre le quart Cap Gemini et le quart Schneider Electric, le bilan actuel ne satisfait pas tout le monde. Il est trop dépendant des conditions météo ».

Ce concours n’altère en rien l’ambiance manifestement détendue qui règne à bord de Geronimo. « Ils sont concentrés et travaillent vite et bien. Chacun fait la tâche qui lui revient sans que nous ayons à demander quoi que ce soit. C’est très agréable et le bateau tourne bien. Pour autant, il ne s’agit pas de routine, il faut beaucoup d’attention et de vigilance et les changements de vent impliquent pas mal de manœuvres ». A la barre, les hommes se relaient. « Je pars du principe qu’à bord d’un bateau, on doit pouvoir tout faire pour tout comprendre. Bien barrer, c’est anticiper et ça, aucune machine ne le ferait aussi bien qu’un homme. Le niveau s’est beaucoup lissé depuis le départ, sur 11 que nous sommes, il y a 8 très bons barreurs. »

Dans des vents qui varient en force de 14 à 26 nœuds, Geronimo poursuit sa route à 21,29 de moyenne, laissant dans son sillage 254 milles lors des dernières 12 heures. « Les changements de voile sont relativement nombreux. Pour autant, il faut bien réfléchir avant de les faire ; ça prend du temps et ça fait perdre de la vitesse Vitesse #speedsailing . Jusqu’à 25 nœuds, bien réglé Geronimo avance à la même vitesse Vitesse #speedsailing que le vent. Les prévisions que nous avons sont à 5 nœuds près. Ce n’est pas la faute des météorologues, mais je pense qu’il n’y a pas d’outils correspondants aux performances de Geronimo. »

Au large de l’Argentine « il fait une chaleur de bête, mais nous savons que bientôt, il fera moins chaud » se réjouit ODK.

Position de Geronimo : Jour 11  
- Position du bateau à 15H00 TU ce jour (16H00 locale) : 26°13S.-33°04 W
- Distance parcourue en 12 heures : 254 milles
- Vitesse moyenne sur les 12 dernières heures : 21,24 nœuds



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