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Trophée Jules Verne

503 milles en 24 heures pour le trimaran Geronimo

mardi 14 janvier 2003Redaction SSS [Source RP]

Au troisième jour de course, tout va bien à bord de Geronimo. Le trimaran géant a parcouru 503 milles dans les 24 dernières heures, ce qui porte le total à 1460 milles après 72 heures de course.

« Nous sommes assez satisfaits, d’autant plus qu’il s’agit d’une distance de point à point. En réalité, nous avons parcouru plus de milles que ça. Geronimo descends bien. Depuis une dizaine d’heures le vent est un peu plus régulier. Il y a moins de grains et les rotations sont plus faibles. A bord, l’ambiance est bonne, tout le monde semble heureux de faire avancer rapidement ce grand bateau. Nous sommes à 25/27 nœuds, dans un monde d’une beauté insensée. Chaque jour, nous gagnons en lumière. Aujourd’hui celle des Canaries, demain celle du Cap Vert, presque tropicale, avec un vent chargé d’odeurs et de tiédeur. Le ciel est printanier, bleu tendre, la température a changé. C’est merveilleux ces tours du monde où on va assez vite pour traverser les saisons, mais suffisamment lentement pour s’en rendre compte. En avion, on ne sent rien, on ne voit rien. »

Tous les hommes de Geronimo n’ont pas déjà connu cette expérience presqu’indicible qu’évoque plus haut Olivier de Kersauson. Six tours du monde pour ODK, deux pour Yves Pouillaude et un pour Didier Ragot et Marc Le Fur.

Quid des 7 autres équipiers ? Bien qu’issus d’univers différents, qu’ils soient du quart Cap Gemini ou du quart Schneider Electric, ils ont tous une solide et riche expérience de la mer : Stanislas Devorsine occupait à 24 ans un poste rare et convoité malgré sa dureté. A bord de l’Abeille Flandres, le remorqueur en haute mer, Stanislas était Lieutenant. Pierre Corriveaud, gérait l’école de course croisière de l’Aber Wrac’h sur la côte nord de la Bretagne, réputée pour ses courants et ses cailloux. Antoine Deru a commencé la pêche hauturière à 16 ans. Un métier dur et dangereux fait de longues semaines en mer et de seulement quelques jours de répit à terre.

Restent les « voileux ». Là, encore l’armement n’a pas recruté au hasard. Qu’il s’agisse de Franck Ferey, Jean-François Fouché, Rodolf Jacq ou Pascal Blouin. Ils ont entre 29 et 30 ans, se sont de furieux bouffeurs d’écoutes et des préparateurs méticuleux. Ils connaissent les coulisses, la course après le temps, la recherche de solutions rapides, efficaces pour qu’un bateau soit à 100 pour 100 de son potentiel, les jours où l’on ne compte pas ses heures, le doute, le courage... Ils ont pu apprécier aussi la course, la vitesse Vitesse #speedsailing , la satisfaction du travail bien fait. Ils étaient prêts. Aujourd’hui, ils découvrent les prémices d’un tour du monde sur un bateau au nom mythique. Et ils sont heureux. « Il y a de quoi, non ? » dirait leur capitaine.

Position de Geronimo : Jour 3  
- Position du bateau à 15H00 TU ce jour (16H00 locale) : 23°39N.-21°39 W
- Distance parcouru en 12 heures : 246 milles
- Vitesse Vitesse #speedsailing moyenne sur les 11 dernières heures : 20,57 nœuds

Information http://www.grandsrecords.com



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