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Interview

Thierry Chappet analyse ses deux premiers rounds à bord d’Alinghi

Bilan de l’équipier français du challenger suisse pour la Coupe de l’America

vendredi 8 novembre 2002Redaction SSS [Source RP]

Thierry Chappet, 45 ans, est un des navigateurs français au plus haut niveau dans ces régates de qualification pour la Coupe de l’America. Après les deux premiers Round Robins qui se sont soldés par une première place pour le challenger suisse, Chappet dresse un premier bilan. Interview par le service de communication Communication #Communication du Team Alinghi.

Photo : Ph.Schiller

Quel bilan peut-on faire après ces deux Round Robins ?
- Si on veut faire un bilan de ces deux premiers Round Robins pour moi d’abord ça a été un immense plaisir d’être à bord, c’était un pari pour moi. Le premier Round Robin m’a paru un petit peu plus difficile que le second Round Robin parce qu’on n’avait absolument aucune idée des forces et faiblesses de quelques-uns de nos adversaires et puis c’était quand même un moment qu’on attendait depuis longtemps. On était peut être un petit peu fébriles. 18 mois d’entraînement et puis rentrer dans la compétition, ce n’est pas la même chose qu’un Round Robin et rentrer dans un deuxième Round Robin. J’ai été particulièrement impressionné par OneWorld au 1er Round Robin qui n’a fait aucune erreur et j’ai été ravi de voir au 2e Round Robin que c’était des humains et qu’ils étaient capables de faire des erreurs.

Un souvenir marquant après ces deux mois de compétition ?
- Oui, je vais revenir à cette régate contre OneWorld, on était vraiment très au contact et on a fait pas mal de des duels, des duels de virements de bord autant que des duels d’empannages et c’était physiquement assez difficile, donc j’ai ce souvenir de fatigue physique un petit peu mélangé à du stress et de la concentration.

Comment on se prépare à une régate comme cela ?
- Je crois qu’on est quand même habitué à des régates à haut niveau, en ce qui me concerne j’ai fait beaucoup de régates pour laCoupe, donc je n’étais pas particulièrement fébrile mais c’est vrai qu’il faut retrouver des procédures pour rentrer dans la concentration. Pour moi, ce premier Round Robin ça a été justement un moyen de retrouver mes marques et de pouvoir rentrer dans la compétition tous les jours oú j’ai été sur le bateau, du mieux possible.

Qu’est ce que cela demande comme investissement personnel pour arriver à ce résultat ?
- C’est beaucoup de travail, on ne peut pas imaginer le temps, l’énergie, les sacrifices ; J’aurais envie de dire les sacrifices par ce que c’est vraiment un engagement total la Coupe de l’America et je crois que c’est un juste retour des choses, on a eu je crois aussi pas mal de chance. C’est à dire qu’on a travailler, beaucoup, on a toujours avancé, on a jamais eu d’impasse dans notre travail, on a toujours continué à avancer, avancer, plus ou moins vite. Mais on n’a jamais eu à revenir en arrière et c’est ce qui nous a donné aussi cette confiance et je ne suis pas réellement surpris de nos performances. Maintenant, il faut voir ce que les autres seront encore capables de développer, ce que nous-mêmes nous serons encore capables de développer pour voir si finalement on a l’équipe avec le meilleur potentiel mais c’est vrai que ce premier et ce deuxième Round Robin nous ont prouvé qu’on est dans le coup.

Alinghi a choisi Prada Challenge pour les quarts de finale, qu’est ce que représente cette équipe pour vous ?
- Si vous voulez que je parle de Prada et ce que représente Prada pour moi, je peux simplement vous dire que Prada est le détenteur de la Coupe Louis Vuitton. Pour moi, tous les équipages, tous les bateaux sont des équipes fantastiques. Des équipes qui regroupent les meilleurs marins du monde. Donc Prada pas plus que OneWorld ou Oracle ou Victory n’est moins ou plus impressionnant qu’un autre. Prada a simplement montré la dernière fois qu’ils avaient su gagner la Vuitton Cup donc être les meilleurs, les mieux préparer pour la Vuitton Cup. Prada c’est aussi une image très très forte parce qu’ils ont un sponsor unique. Ils ont un nom qui ne s’oublie pas et j’ai aussi plein de copains là-bas et j’ai beaucoup de respect pour le travail qui est fait.

Source Alinghi



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