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Du grand large à la plage : Toute l’actualité des sports de glisse depuis 2000

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Solitaire du Figaro 2002

Josse et Le Cléac’h sous les couleurs de Créaline dans la Solitaire

Mais "ce sera chacun pour soi !"

jeudi 1er août 2002Redaction SSS [Source RP]

Pour l’édition 2002 de la Solitaire du Figaro Solitaire du Figaro #LaSolitaire , la société Ryckeboer SA a décider de faire porter les couleurs de sa marque Créaline par deux jeunes talents de la course au large.

Sébastien Josse, 27 ans, qui navigue pour Créaline depuis 1999, et Armel Le Cléac’h, 25 ans, vont prendre le départ dimanche 4 août à 12 heures précises de la 33e édition de la Solitaire du Figaro Solitaire du Figaro #LaSolitaire .

• Quels sont vos objectifs pour la Solitaire du Figaro Solitaire du Figaro #LaSolitaire 2002 ?

Sébastien Josse : Faire mieux que l’année dernière ! Mais nous sommes nombreux à vouloir gagner la Solitaire du Figaro. J’ai le niveau pour réussir comme d’autres concurrents. Cela va donc se jouer grâce à une meilleure réussite ou sur une meilleure appréciation d’une situation météo.

Armel Le Cléac’h : Mon objectif est d’abord de bien naviguer. De me faire plaisir sur l’eau et essayer de finir la course dans les dix premiers. La Solitaire du Figaro est une course en temps. L’an dernier, j’ai fait une mauvaise étape et j’ai perdu huit heures. Viser plus haut avant le départ ne serait donc pas réaliste.

• Le fait de naviguer en équipe avec un autre skipper change-t-il quelque chose dans votre manière de naviguer ?

SJ : Non, cela ne va rien changer. Ce sera un adversaire comme un autre. En mer, on ne peut pas naviguer en équipe. Ce sera chacun pour soi et que le meilleur gagne !

ALC : En mer, on ne peut pas courir en équipe car c’est interdit par les règles de course. Mais naviguer sous les mêmes couleurs fera que l’on sera plus proche. On ne joue pas comme en Formule 1 avec un premier pilote en retard et l’autre qui devrait l’attendre ! Par contre, avec Sébastien, on se connaît bien à terre et on partagera notre camion d’assistance. Mais sur l’eau, ce sera chacun pour soi !

• Il n’y a donc pas de pilote numéro 1 ?

SJ : En formule 1 automobile, un sponsor peut dire ’tu laisses passer l’autre’ mais ici ce n’est pas le cas. L’autre bateau n’est pas un mulet. Nous partons avec deux bateaux et deux pilotes de même niveau et au top !

• Quels sont les points difficiles du parcours qui vous attendent ?

SJ : Le point difficile sera surtout la première étape. Nous partons pour 250 milles de parcours côtier car nous allons naviguer le long de la côte sud de la Grande Bretagne. C’est une première pour nous ! A chaque pointe, il y aura un effet de côte et un piège dû au courant. On a recensé huit pointes, cela fait autant de passages à niveau sur cette première étape. On ne pourra donc pas enchaîner toutes les marées dans le bon sens. Alors il faudra faire attention. Il n’y aura pas de marque de parcours obligatoire non plus, alors on devra faire des choix tactiques.

ALC : Par rapport aux deux dernières éditions, le parcours est plus homogène. Avant il y avait une grosse étape qui se distinguait du lot et que tout le monde évaluait comme décisive ! Cette année, il y a quatre belles étapes. La première est importante car elle permet de voir les différences de vitesse Vitesse #speedsailing entre les bateaux et de savoir si psychologiquement, on est dans le coup ou pas. Pour la première étape en Manche, ce sera un parcours original avec les côtes de Grande Bretagne à négocier, surtout s’il y a peu de vent et donc, des passages à niveau. Pour la deuxième et la descente vers les Sables d’Olonne, ce sera moins compliqué car ce sera moins une navigation rase cailloux. Il y aura la Bretagne à négocier, donc c’est plus facile sur le papier. La troisième est un beau parcours technique. Jusqu’à Belle-Île, il y aura pas mal de bouées à contourner et pour le passage de la Teignouse, j’espère que ce sera de jour et qu’il y aura du monde ! Ensuite, on traverse le golfe de Gascogne pour une arrivée en Espagne toujours difficile s’il y a peu de vent. Le quatrième étape est la plus longue. Ce sera peut-être la plus dure car on accumulera beaucoup de fatigue. Le classement sera presque établi alors des gens vont en profiter pour attaquer. La traversée du golfe sera encore importante et de la pointe de la Bretagne à celle du Cotentin, il y aura beaucoup de courant. Il y aura peut-être un passage à niveau avec, pourquoi pas, un classement chamboulé.

• Avoir déjà terminé deuxième d’une Solitaire du Figaro fait-il de vous un favori ?

SJ : L’année dernière a agit comme un déclic pour moi. Avant la Solitaire, je me disais que ce n’était pas à ma portée. Maintenant, je me sens capable de le faire. J’ai subi la pression lors de la dernière étape et je n’ai pas craqué face à Éric Drouglazet. Je me sens capable de supporter la pression ! J’ai aussi appris que je pouvais gagner une étape et faire un bon classement tout en gérant le stress, alors…

ALC : Non car l’année dernière, j’étais dans les favoris et j’ai terminé 15e ! Je pense que, quand on fait deuxième du Figaro, on fait partie des favoris que si on y a déjà participé plusieurs fois et que l’on a de la bouteille. Comme, par exemple, Gildas Morvan qui a terminé trois fois troisième. Il a déjà accroché trois podiums. Moi, je pars avec un autre état d’esprit que l’année dernière. Je vais faire ma course. Je suis plus tranquille, plus zen !

• Quels seront vos principaux concurrents cette année pour la victoire ?

SJ : Yann Elies, Jérémie Béyou, Éric Drouglazet, Gildas Morvan, Armel Le Cléac’h et Erwan Tabarly !

ALC : On a vu lors de la Generali Méditerranée que le niveau était assez homogène parmi les dix premiers. Pour moi, il y a dix coureurs qui peuvent gagner le Figaro. Cela va diminuer à chaque étape. A la fin, il n’en restera que deux ou trois. Au départ, Éric Drouglazet est le grand favori. Il était premier en 2001 et a terminé deuxième de la Generali Méditerranée. Il a déjà gagné une fois alors il a l’esprit plus libéré. Gildas Morvan n’a pas fait un bon début de saison mais ce sera quelqu’un de sérieux sur le Figaro. Jérémie Béyou a gagné la Generali et chaque année, il progresse sur le Figaro. Enfin, il y a Erwan Tabarly qui est l’homme en forme du début de saison.

Information Pipof.com / Créaline



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