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Suisse

Bol d’Or Mirabaud : victoire d’Arnaud Psarofaghis en multi et de Jean Psarofaghis en mono

dimanche 18 juin 2017Redaction SSS [Source RP]

Le voilier barré par le jeune prodige Arnaud Psarofaghis s’est imposé en un temps remarquable de 5 h 11’. Il devance Ladycat Powered by Spindrift Racing de 1 minute 34’’ et le catamaran à foils GC 32 Realteam de 8 minutes 23 secondes. TeamWork, barré par Nils Palmieri, s’impose dans la catégorie des catamarans M2 tandis que le britannique Vampire Project (William Sunnucks) remporte le classement des petits catamarans C1.

Les deux voiliers de la famille Bertarelli, menés par des équipages de pointe, ont dominé cette 79e édition du Bol d’Or Mirabaud de la tête et des épaules. Naviguant au coude à coude durant l’essentiel de la régate, ils ont creusé un écart impressionnant sur leurs poursuivants directs, terminant dans un mouchoir de poche (1 minute 34’ d’écart), mais avec huit minutes vingt-trois secondes d’avance sur le catamaran à foils GC 32 Realteam, revenu à grande vitesse Vitesse #speedsailing lors de la descente entre le milieu du lac et Genève.

« Nous sommes extrêmement heureux de cette victoire », a déclaré le barreur Arnaud Psarofaghis, particulièrement satisfait de permettre à Alinghi de remporter sa seconde victoire au Bol d’Or Mirabaud depuis l’avènement des Décision 35 en 2004. « Notre victoire est le fruit d’un travail d’équipe, et je tiens à remercier les préparateurs, qui ont fait un travail formidable. Et surtout, un grand merci à Ernesto Bertarelli, qui n’était pas parmi nous aujourd’hui mais qui m’a laissé la barre de son bateau. »

L’équipage d’Alinghi était constitué du barreur Arnaud Psarofaghis, de Pierre-Yves Jorand, Coraline Jonet, Nils Frei, Yves Detrey, Nicolas Charbonnier et Joao Cabecadas, le préparateur historique des voiliers Alinghi.

« Je suis très fier d’avoir gagné avec eux », déclare ce dernier. La course s’est jouée sur une option, à l’entrée du petit-lac. Nous avons alors pris une avance suffisante pour gagner la course. »

Toute la course a été extrêmement rapide, et Alinghi n’a pas terminé loin du record Record #sailingrecord établi en 1994 par Triga IV en 5h01’ 50’’.

Grâce à cette nouvelle victoire, Pierre-Yves Jorand rejoint Philippe Stern et Philippe Durr dans le club très select des marins ayant remporté le Bol d’Or Mirabaud à sept reprises.

Le catamaran à foils GC 32 Realteam, qui a souffert lors de la montée en direction du Bouveret, a quant à lui effectué une remontée assez exceptionnelle sur le trajet retour entre le Bouveret et Genève, dépassant ses concurrents les uns après les autres pour terminer sur le podium, à une jolie troisième place.

Enfin, le catamaran britannique Vampire Project (William Sunnucks) a largement dominé le classement des petits catamarans C1.

La régate des monocoques a été aussi - si ce n’est plus - intense que celle des multicoques. En tête durant l’essentiel de la journée, le spectaculaire Libera hongrois Implantcentre Raffica a en effet dû s’incliner lors des derniers kilomètres de course, après avoir perdu deux membres d’équipage, qui ont été repêchés rapidement, heureusement sans mal.

Le sprint final a dès lors opposé le mini Class America Taillevent au Psaros 40 Syz & Co, qui a confirmé son leadership au large de la Belotte, avant de s’imposer après 8h44’ 14’’ de course, avec 52 secondes d’avance sur Taillevent.

Très ému, le skipper Jean Psarofaghis, véritable légende du Léman, surnommé le « Roi Jean », a déclaré que

« c’était très chaud ! Le retour était très musclé, et nous a couté un spi et quelques jurons… Nous ne nous sommes jamais découragés, et nous sommes tout particulièrement heureux d’avoir remporté ce Bol de Vermeil. Je dédie cette victoire à mon père, qui nous a quitté il y a peu, avec aussi une pensée spéciale pour Pierre-Yves Firmenich, qui a été un moteur pour une génération entière de régatiers. »

La régate des premiers monocoques a donné lieu à un intéressant conflit de générations et de modèles architecturaux, avec un Libera à échelles, un lourd monocoque plutôt étroit et une « luge » légère et planante. Taillent a été imaginé en 1993, et dessiné par Philippe Briand ; le Psaros 40 a quant à lui été dessiné par Sébastien Schmidt en 2002, tout comme Implantcentre Raffica.


Voir en ligne : Info presse www.boldormirabaud.ch



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