Rame

Charles Hedrich a terminé le premier Tour de France à la rame

vendredi 21 octobre 2016Redaction SSS [Source RP]

Le Français Charles Hedrich, sportif accompli et spécialiste des premières mondiales, a achevé jeudi au pied du Pont Alexandre III à Paris le premier Tour de France à la rame réalisé au fil de 3000 km d’eau douce ou salée.


"C’est la fin d’une belle aventure", a-t-il déclaré au terme de cinq mois de voyage sur les voies navigables irriguant le coeur de l’hexagone.

"Je suis sur tous les terrains du monde depuis pas mal de temps mais je n’ai jamais cessé de penser que la France était probablement le plus beau pays", a-t-il poursuivi devant de nombreux journalistes et quelques badauds.

Parmi les faits de gloire de ce diplômé de l’École nationale supérieure maritime (ENSM), âgé de 58 ans, la Première mondiale de la traversée en autosuffisance du désert d’Atacama (Chili) en 2015, le premier aller-retour non-stop Atlantique à la rame solo en 2012 ou le premier tour du monde par les deux pôles à la voile, en équipage en 2010.

"Toujours intéressé par les Premières, j’ai décidé de faire ce tour de France dans la continuité ; les canaux, les rivières, l’Océan, la Manche", a expliqué le navigateur.
"Je pensais que cela allait être beau mais cela a été magnifique", a-t-il ajouté.
"Il faut savoir par exemple que l’Oise, jusqu’à Conflans-Sainte-Honorine, c’est génial ! Il y a aussi des bras de la Seine qui sont extraordinaires. À 15 km de Paris, on se croirait en Amazonie, et je connais ce fleuve !", a-t-il dit.


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Hedrich a admis avoir connu quelques moments physiquement difficiles. "Je suis parti le 20 mai de Paris et j’ai remonté la Marne en crue pendant huit jours, ce qui a été assez compliqué. J’ai dû faire avec la tramontane sur le canal du Rhône à Sète et sur le Canal du Midi et je me suis fait surprendre avec les courants dans la Somme", a-t-il poursuivi.

"De même, en mer, sur un bateau à rames, il y a beaucoup d’aléas et les dangers sont partout", a-t-il précisé lui qui a rejoint la Gironde à la Vilaine par l’Océan Atlantique.

Considérant que la qualité de l’eau sur son périple semblait excellente - je me suis baigné à chaque fois que je pouvais et mon chien Corgan aussi ! - il a souligné l’aspect "sauvage" de son périple.

"Sur le plateau de Langres, j’ai navigué pendant huit jours, passé une centaine d’écluses, couvert 240 km et croisé seulement cinq bateaux dont trois de plaisance", a-t-il précisé.

"Je n’avais pas de tableau de marche. Il m’est arrivé de friser les 20 km/h sur le Rhône grâce au Mistral mais j’ai mis 15 heures pour faire les 20 km de l’étang de Tau.", a-t-il souligné.

"Ces voies navigables sont à la portée de tout le monde. Ramer 10 km sur un plan d’eau est accessible à chacun", a-t-il conclu.



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