#MiniTransat2015
Mini Transat îles de Guadeloupe : Ian Lipinski a remporté le classement Série de la première étape Douarnenez - Lanzarote
"A chaque fois que j’arrive à terre, je me remémore ma navigation comme dans un rêve"
dimanche 27 septembre 2015 –
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Le skipper d’Entreprise(s) Innovante(s) a franchi la ligne d’arrivée de la première étape de la Mini Transat îles de Guadeloupe, ce dimanche 27 septembre à 06h 01mn 24s (heure française TU+2). Son temps de course est de 7j 14h 31mn 24s à la vitesse moyenne de 6,82 nds.
Ce dimanche matin à 6h 01m 24s (HF TU+2), à Lanzarote, Ian Lipinski (Entreprises Innovantes) a remporté la première étape de la Mini Transat Iles de Guadeloupe. Le skipper lorientais a pris la tête de la flotte des bateaux de série le 22 septembre dernier, les concurrents étaient alors en approche du Cap Finisterre. Il ne l’a plus quittée jusqu’aux Canaries.
Ian Lipinski : « j’étais bien en mer, j’ai du mal à atterrir »
Partagé entre l’immense satisfaction d’avoir remporté cette première étape et le sentiment d’un décalage énorme entre ses dernières heures de mer et l’agitation de l’arrivée, Ian Lipinski avait encore du mal à réaliser l’impact de sa domination sur cette première étape.
Sentiment général à l’arrivée ?
« C’est curieux, mais j’aurais bien continué. On avait vraiment des conditions de rêve, le bateau était en état de grâce. Cette victoire, c’est un peu l’aboutissement d’un projet dont je ne suis qu’une pièce. Je n’oublie pas Yann Dubé et Mathieu Piquelé, Etienne Bertrand l’architecte. C’est une affaire de passionnés et ça marche, c’est génial. »
Des moments difficiles
« Le début, c’est évident. Mine de rien, il y avait de la pression, la tension du départ, les gens qui viennent. Comme en plus, je me mets de la pression avec une grosse envie de bien faire, quand le classement du premier jour tombe et que tu vois que tu as plus de 20-30 milles de retard sur les leaders, tu as le moral qui tombe en ruines. Je n’avais pas la lucidité de me dire que mon option allait payer à moyen terme, j’étais au fond du trou. Tanguy (Le Turquais) m’encourageait, me disait qu’il y avait de la route, je n’y croyais pas. Je sais que c’est mon mode de fonctionnement, je n’ai pas un moral stable. Il faut le travailler, mais c’est aussi mon caractère. Paradoxalement j’aime bien ça, ça génère des émotions. »
Enseignements pour la deuxième étape
« Je crois avoir compris des trucs pour le portant. J’ai l’impression d’avoir compris comment faire marcher le bateau. A l’entraînement, c’est dur de travailler le VMG au portant. D’abord parce que tu en fais forcément moins que du près. Ensuite, parce que près des côtes, tu as toujours du mal à évaluer si ton gain sous le vent est dû uniquement à ta vitesse ou bien à la risée favorable d’un côté du plan d’eau. »
Le meilleur moment de l’étape
« A chaque fois que j’arrive à terre, je me remémore ma navigation comme dans un rêve, tout est diffus. Le meilleur moment, c’est quand on est arrivé au sud de Gibraltar. On sent vraiment la différence de climat, la mer se stabilise, il y a une lune presque pleine, le bateau glisse, c’est vraiment du bonheur. »
Voir en ligne : Info presse www.minitransat-ilesdeguadeloupe.fr