GP Ecole Navale
Jean Quéveau, Nicolas Bérenger, Vincent Riou, Ludovic Sénéchal vainqueurs du GPEN 2014
Mathieu Jones, Michel Mirabel, John MacLaren vainqueurs dans les autres classes
dimanche 1er juin 2014 –
Le rideau est tombé, aujourd’hui, sur la 13e édition du Grand Prix de l’Ecole Navale, Championnat de France Promotion Monotypes Habitables 2014 de la Fédération Française de Voile. Lors de cette dernière journée, comme on s’y attendait, le vent a déserté les sites de Camaret, Crozon-Morgat et Lanvéoc-Poulmic, laissant cependant la place à un magnifique soleil.
Il n’empêche que les comités de courses des trois ronds ayant enchainé les manches depuis vendredi, ce sont de très beaux vainqueurs qui sont montés sur le podium ce dimanche après-midi. Et pour cause, outre le fait que c’était très tactique, il aura fallu attendre les dernières régates, voire les ultimes bords, pour connaitre les classements de chacune des séries.
Paroles de vainqueurs
- Jean Quéveau (Beastie Boys), vainqueur en J22 : « Nous sommes très contents surtout que, pour nous, il s’agissait d’un one shot avec un bateau de club. Bien sûr, avec notre titre mondial décroché il y a deux ans, nous espérions le titre Européen cette semaine. D’ailleurs, notre projet était quand même mieux préparé qu’en 2012 avec un petit chantier en amont et un jeu de voiles neuf... Au championnat du Monde, nous avions gagné parce que nous étions bons dans le vent fort mais avant de venir ici, à Camaret, nous ne savions pas trop ce qu’on valait dans les petits airs. La bonne nouvelle, c’est que nous avons vu qu’encore une fois, nous avions un gros plus en vitesse, mais aussi sur les approches tactiques et stratégiques. »
- Nicolas Bérenger (Beijaflore), vainqueur en Longtze : « C’est notre deuxième victoire d’affilée sur ce Grand Prix de l’Ecole Navale alors, forcément, nous sommes contents. De plus, c’était sympa d’avoir découvert un nouveau site à Camaret, même si, de mon côté, j’y étais déjà venu par le passé sur d’autres supports. En tous cas, la baie s’est révélée plus compliquée que ce qu’on pensait. Hier, nous nous sommes vraiment régalés sur le côtier jusqu’aux Tas de Pois. C’était super de sortir de la baie, d’aller dans les cailloux et de tirer de très longs bords. Ce qui est certain, c’est que le niveau monte en Longtze ! Il va même peut-être être temps que j’arrête parce que je vais finir par me faire battre (rires) ! Plus sérieusement, c’est extra parce des gens arrivent de l’olympisme, des petits jeunes affûtés débarquent… Durant ce GPEN, nous n’avons jamais franchement dominé les débats comme cela était le cas auparavant mais c’était vraiment intéressant. »
- Vincent Riou (RPB), vainqueur en Diam 24 One Design : « Le bilan est bon parce qu’on a gagné, c’est sûr. Ce qui est sympa, c’est qu’on était sept bateaux. Ça commence donc à mettre un peu de jeu surtout qu’on a des gens qui sont maintenant bien dans le match, comme Bruno Jourdren qui débutait lors du Grand Prix Guyader et qui a beaucoup progressé. On est content de ça. C’est super qu’il y ait de plus en plus de niveau, que la flotte devienne homogène. C’est le jeu de la régate et c’est pour ça qu’on a fait le pari, en début d’année, de se lancer sur le circuit Diam 24 OD. La rade de Brest est un endroit assez sport parce qu’au niveau stratégie, c’est très ouvert. C’est encore plus sympa de gagner dans des conditions compliquées comme celles que nous avons eues cette semaine parce qu’il n’y a pas que la maitrise et la vitesse du bateau qui rentrent en compte. Il faut aussi éviter au maximum l’erreur. On l’a bien vu le deuxième jour où on a fait des choses un peu moins bonnes, le classement peut vite évoluer »
- Michel Mirabel (Larisée), vainqueur en Corsaire : « Nous sommes contents de gagner ce Grand Prix pour la deuxième année consécutive. Une nouvelle fois, c’était très tactique, avec des bascules de vent de 20° sans arrêt. Par contre, même si le classement ne le montre pas vraiment, c’était quand même assez serré d’autant que le premier jour, à bord de Larisée, nous avons eu un peu de mal à trouver nos repères. Après, ça s’est arrangé. Hier, notamment, nous avons remporté les trois courses du jour, concluant ainsi de belle manière l’épreuve. »
- Mathieu Jones (Alternative Sailing), vainqueur en Mach 6.50 : « C’était vraiment une super édition, avec de très belles conditions, très tactiques. On découvrait la baie de Camaret cette semaine. On s’est un peu arraché les cheveux lors de la première journée, mais quand on a commencé à comprendre comment ça marchait, on s’est rendu-compte que c’était super intéressant. De plus, c’était super serré à toutes les manches et il aura fallu attendre le dernier moment pour connaitre le classement. C’était notre deuxième participation au Grand Prix de l’Ecole Navale. L’an passé, nous avions terminé sur la deuxième marche du podium. Nous sommes donc contents de gagner cette année d’autant que l’épreuve rentre dans le classement de notre championnat UNCL annuel et qu’elle nous permet de reprendre la tête de ce dernier. »
- Ludovic Sénéchal (Lulu la Nantaise), vainqueur en J70 : « L’accueil et l’organisation de ce Grand Prix étaient parfaits. Nous n’étions pas nombreux en J70 car il n’y en a pas encore énormément en France alors que ça se développe un petit peu partout dans le monde. Les gens ont encore un peu de mal à se déplacer mais nous espérons que l’année prochaine, il y en aura plus. Il n’empêche que l’épreuve était vraiment sympa et que nous avons pris beaucoup de plaisir sur l’eau. »
- John MacLaren (No Name), vainqueur en Seascape 18 : « Nous sommes très heureux de cette victoire. Nous avons multiplié les courses. Le comité a exploité au mieux les conditions et nous a fait faire de très jolis parcours. C’était très tactique, il fallait être vigilant aux bascules, garder l’œil bien ouvert. C’est vrai que nous avons un peu dominé les débats puisque nous avons remporté six des sept régates disputées mais nous nous sommes bien amusés. L’organisation était parfaite, les repas coureurs très chaleureux. Nous reviendrons ! »
Une édition réussie
- Henri Bacchini, vice-Président de la Fédération Française de Voile : « Les conditions de ce Grand Prix de l’Ecole Navale 13e du nom ont été belles et difficiles. Les organisateurs et les comités de course ont bien travaillé. Le peu de conflit qu’il y a eu durant ces quatre jours montrent que l’épreuve était de qualité. Il y a eu de la bagarre, des renversements de situation et cela prouve qu’il y avait du niveau. Des titres se sont joués dans la dernière régate, voire dans l’ultime bord. C’est symbolique d’une belle pratique. Cette épreuve originale par ses trois sites témoigne qu’aujourd’hui, c’est aussi par la solidarité qu’on peut faire de belles choses. Le Grand Prix de l’Ecole Navale est pour nous, Fédération Française de Voile, un rendez-vous important et un atout fabuleux. Il démontre que le championnat de France est une épreuve à la fois très sérieuse et très conviviale. »
- Lieutenant de vaisseau Alain Daoulas, commissaire nautique : « Le Grand Prix de l’Ecole Navale se termine ce soir après trois belles journées de course puisque ce matin, nous avons été contraints d’écourter en l’absence du vent. Entre sept et onze manches ont été courues pour chacune des séries. L’évènement a donc pleinement assuré sa mission de Championnat de France Promotion Monotypes Habitables. 170 équipages étaient au départ, c’était donc un bon cru, surtout que de très nombreux étrangers étaient présents. Que ce soit sportivement ou dans le cadre de la Journée de la Presqu’île, samedi, qui a rassemblé quelques 6 000 personnes sur le site de l’Ecole navale, cette 13e édition a été un succès. La particularité de ce GPEN était d’être centré en presqu’île de Crozon en associant trois communes, Camaret, Crozon-Morgat et Lanvéoc, et une fête maritime à Brest où l’aviron et le stand up paddle ont connu également une belle réussite. La prochaine édition se tiendra une nouvelle fois au mois de mai, durant le week-end de l’Ascension et elle réunira de nouveau les meilleurs spécialistes de chaque classe. »
Voir en ligne : Info presse www.gpen.fr