National Classe A
Loïck Peyron s’offre une place de 5e Français
Gilles Escarret de Bordeaux gagne le titre
lundi 6 juin 2011 – Redaction SSS [Source RP]
La baie d’Aigues Mortes est rarement le théâtre de phénomènes météo comme ceux que nous venons de vivre ces 4 derniers jours. Il a fallu que cela tombe durant le National classe "A" qui réunissait les plus grosses pointures de la catégorie en Europe venues de Grande Bretagne, d’Allemagne, de Suisse, de Belgique, d’Espagne, d’Italie et d’Irlande.
Mais qu’à cela ne tienne ! Magnifiquement organisé par la SNGRPC avec le soutien de la municipalité et de la régie de Port Camargue, les 5 manches qu’il a été possible de courir ont tenu toutes leurs promesses.
En fait de National c’est à un véritable championnat d’Europe que nous avons assisté. Parmi les stars de la voile moderne, on relevait la présence de Loïc Peyron totalement néophyte sur ce bateau hautement sportif et technique. Quand on sait qu’il a découvert ce support en Novembre dernier juste avant de prendre la route pour son tour du monde victorieux avec Jean Pierre Dick et qu’il n’a participé qu’à deux régates avant ce National on mesure la classe de ce champion d’exception qui termine 5e français devant nombre de pratiquants chevronnés.
Sur 2 jours, jeudi et vendredi, il était possible d’envoyer 5 manches plus difficiles les unes que les autres avec des vents changeants sous les grains, des averses plus ou moins torrentielles, des brumes… Où était la bouée ? Pouvaient se demander les concurrents. Dans ces conditions praticables mais bien peu méditerranéennes, les étrangers faisaient la loi sur le plan d’eau. Espagnols, Suisses, Anglais et Allemands trustaient les premières places et ne laissaient que des miettes aux français. Gilles Escarret de Bordeaux distançait Yann Baglin de la Grande Motte et Jean Louis Le Coq du Grau du Roi et s’adjugeait le titre pour la 15 ème fois ! Samedi, des orages d’une extrême violence gardaient tout le monde à terre. Il faut préciser que les mâts en carbone de 9 mètres de haut faisaient de trop belles cibles pour les éclairs qui allumaient le ciel. Enfin dimanche, sous des nuages lourds, une pétole s’installait sur la manche lancée par le comité, obligeant celui-ci à l’annuler. On peut nourrir quelques regrets car à ce moment, Jean Louis Le coq, sociétaire de la SNGRPC était passé en tête. On restait donc à 5 manches courues ce qui permettait néanmoins de valider ce National.
Le 04 juin 2011 dans les locaux de la Société Nautique du Grau du Roi Port Camargue, Loïck Peyron répond à quelques questions :
A l’occasion des régates du national classe "A" qui se sont déroulée en baie d’Aigues Mortes du 2 au 5 juin 2011, Loïc Peyron a bien voulu nous parler de sa découverte de ce drôle de catamaran de 75 kilos, fait pour des funambules, très loin des monstres sur lesquels il a l’habitude de courir les mers.
Loïc, qui prépare activement le projet America’s cup avec son frère Bruno, prend le temps de se mesurer à tous les gros bras du circuit classe "A" depuis qu’il en a découvert les joies juste avant son tour du monde victorieux en compagnie de Jean Pierre Dick :
SNGRPC – LoÏc, le classe "A", c’est quoi ce nouveau jouet ?
Loïc Peyron – C’est magnifique ! C’est une découverte pour moi. J’ai découvert ce bateau en novembre dernier…
SNGRPC - Ah, c’est tout récent !
L.P. Oui, j’en suis tout juste à ma douzième navigation sur le classe "A". C’est tout nouveau mais c’est chouette ! Juste après l’arrivée de la Barcelona que nous avons gagnée avec Jean Pierre, je n’avais qu’une hâte, c’était de retourner naviguer sur ce bateau que j’avais découvert chez moi à La Baule. Et il y a un mois et demi, à Maubuisson j’ai voulu me mesurer à des champions… C’était super ! Et puis pour ce national à Port Camargue, il y a des étrangers et là…
SNGRPC – Oui, les étrangers donnent la leçon ici, n’est-ce pas ?
L.P. – Ils sont très fort. Le niveau est vraiment monté de plusieurs crans. J’ai moins bien démarré qu’à Maubuisson et puis les garçons là, les étrangers ils naviguent tous les jours. Mais moi ça m’amuse j’apprends et j’adore apprendre ! Je n’ai jamais aimé la spécialité, d’ailleurs je me suis fait une spécialité d’être généraliste !
SNGRPC – C’est très physique et très technique comme bateau.
L.P. Oui, physique certainement mais pas tant que ça…Il n’y a qu’à voir la moyenne d’âge des concurrents – et moi je ne vais pas la faire baisser cette moyenne d’âge – Par contre c’est très technique, vraiment il faut de l’entraînement régulier et travailler les réglages, travailler… La rengaine habituelle quoi ! Mais ça va vite et c’est vraiment amusant même si ici les résultats sont plutôt moyens. Il y a eu du bon et du moins bon. Mais il y a du potentiel, ça va venir…Les machines sont superbes, l’ambiance est sympa dans cette classe et le club est vraiment accueillant.
SNGRPC – La prochaine étape c’est la coupe de l’America ?
L.P. Oui, oui toujours en train de travailler sur Energy Team avec Bruno évidemment. Bruno aurait bien voulu être avec nous ici autour de 3 bouées, mais il a d’autres obligations à Paris où il est très occupé par le montage du projet. On s’est réparti un peu les tâches, Bruno se charge des aspects administratifs et financiers, marketing, communication et recherche de sponsors etc.. Et moi, comme j’aurai potentiellement un rôle de skipper et de patron sur l’eau, je navigue, je navigue… C’est le rôle le plus simple pour l’instant.
SNGRPC – Oui, c’est celui qui s’amuse ?
L.P. – Un peu, un peu.
SNGRPC –Merci Loïc et bon retour à La Baule
Propos recueillis par Pierre Mainguy, secrétaire général de la SNGRPC / www.sngrpc.com/
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