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Circuit Figaro-Bénéteau

Christophe Espagnon troque son Tornado pour un Figaro

"J’aborde la chose très humblement malgré mon cursus olympique"

lundi 1er décembre 2008Redaction SSS [Source RP]

Après huit ans de préparation olympique et sa participation aux JO de Pékin, Christophe Espagnon met le cap sur le circuit Figaro Bénéteau. Christophe a été notamment vice-champion d’Europe et 3e du championnat du monde Tornado. Déjà soutenu par la Marine Marine Marine nationale Nationale, la Fédération Française de Voile et Marine Marine Marine nationale Pool, Christophe cherche un partenaire principal pour s’aligner sur cet exigeant circuit de course au large.

Voile olympique et course au large, un même sport mais deux mondes différents. Certains pourtant y voient des passerelles. Les marins issus de série olympique ou du moins de « petits bateaux » sont en effet parfois très recherchés par des skippers de renom pour intégrer leurs équipages. Les deux mondes s’unissent alors pour le meilleur de la performance. La rigueur, l’exigence du haut niveau et l’expérience de la régate au contact sont parmi les atouts précieux de ces équipiers de talent. Plus rares sont les athlètes issus de l’olympisme qui décident de franchir un plus grand pas en empoignant à bras le corps un projet solitaire… surtout après une carrière longue et brillante en olympisme. C’est ce que s’apprête à faire Christophe Espagnon. Sélectionné aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008 dans la série Tornado, le Rochelais a été l’un des grands représentants de l’équipe de France durant 7 ans. Vice champion d’Europe de Tornado en 2006, il est également monté avec son barreur Xavier Revil sur la 3e marche du podium mondial en 2005, tout ça sans compter les victoires et les podiums sur les épreuves de grade 1 du circuit.

Parallèlement, il n’a jamais quitté du coin de l’œil la course au large, une envie qui l’anime depuis son entrée en sports études en 1991. Fort de son expérience dans le Saint des Saints, les Jeux Olympiques, et de plusieurs navigations en multicoque ORMA aux côtés de Michel Desjoyeaux et Marc Guillemot, Christophe s’engage dans un nouveau défi : le circuit Figaro Bénéteau. Soutenu par des partenaires fidèles comme la Marine Marine Marine nationale Nationale, Marine Marine Marine nationale Pool, la Fédération Française de Voile, et son club la Société des Régates Rochelaises, Christophe compte intégrer dès le début de l’année 2009 le Pôle d’entrainement rochelais et ainsi bénéficier d’une dynamique et du savoir faire de skippers comme Gérald Véniard, skipper Macif. A la recherche d’un partenaire majeur pour l’aider à concrétiser son projet, Christophe nous explique ses motivations. Il pose un regard de passionné sur le circuit Figaro dont il ambitionne d’être acteur la saison prochaine.

Interview de Christophe Espagnon

Pourquoi le circuit Solitaire ?
- Le circuit Solitaire, c’est quelque chose que j’avais en tête dès mon entrée en sports études en 1991. A l’époque, je faisais du dériveur. Cela marchait plutôt bien. J’avais envie d’aller au bout de l’aventure Aventure dériveur et olympisme. Donc c’est vrai que l’envie de Figaro traine depuis longtemps chez moi. Malheureusement, je n’ai pas pu faire beaucoup de Figaro entre temps car le dériveur et l’olympisme m’ont beaucoup occupé.
- Par contre, j’ai pu naviguer à bord de gros bateaux, notamment les multicoques ORMA aux côtés de Michel Desjoyeaux et Marc Guillemot. Pour moi, cela a été comme un apprentissage de régater à bord de ces bateaux mais aussi de rencontrer des personnes qui excellent dans ce domaine et d’en parler avec eux.

Pourquoi ne pas repartir sur une préparation olympique ?
- Pour cela, il faudrait que je change de support (le Tornado n’est plus série olympique). Et cela signifie un investissement très important. J’ai fait une préparation olympique en 470 puis deux en Tornado et je sais combien il est dur de changer de support. Si je revenais à l’olympisme, ce serait sur Tornado et rien d’autre !

Quelles qualités penses-tu avoir pour le circuit Figaro ?
- Tout d’abord, je vais essayer d’apprendre. J’aborde la chose très humblement malgré mon cursus olympique. J’ai beaucoup de travail à faire. Je pense que la connaissance que j’ai de la régate au contact peut m’être précieuse. Aujourd’hui, le niveau sur le circuit Figaro est tellement relevé que c’est beaucoup de navigation au contact. D’autre part, je pense que les problématiques en Figaro sont parfois les mêmes que pour les disciplines olympiques. Je pense par exemple, à la volonté de faire avancer le bateau, à la motivation qui fait que tu ne dois jamais lâcher. J’ai déjà l’habitude de cela. Le projet olympique, pour moi, cela a été huit ans pour aller aux Jeux Olympiques en Tornado. Ce sont des projets sur le long terme et je sais qu’en Figaro, c’est la même chose. Je veux faire le maximum pour grimper les échelons petit à petit.

Qu’as-tu comme expérience du Figaro ?
- Je n’ai pas beaucoup navigué en Figaro, mais les fois où je l’ai fait, ça m’a beaucoup plu. Ca va un peu moins vite que le Tornado, il va falloir que je m’y habitue ! Mais paradoxalement, je suis en retard sur plein de choses. J’ai donc beaucoup de travail !

L’appartenance au groupe d’entraînement de La Rochelle ?
- Il y a une dynamique qui se crée à La Rochelle avec notamment les Figaro de la Macif. Disons qu’il y a au moins cinq bateaux à faire partie d’un groupe d’entrainement qui va fonctionner en 2009. Ce sont des personnes que je connais. Pour moi, il était nécessaire d’intégrer un groupe. Même si on navigue en solitaire, on a besoin de s’entourer d’une équipe. J’ai beaucoup à apprendre donc il faut que j’aille là où il y a l’expérience et le savoir.

Connais-tu des personnes avec des parcours qui pourraient se rapprocher du tien et qui t’inspirent ?
- Pour moi, la Solitaire est un challenge important. C’est un défi très intéressant à relever. Je sais qu’il y a du niveau et c’est vrai que certains Figaristes ont commencé, comme moi, par les « petits » bateaux. Je pense à Fred Duthil. Mais aussi à François Gabart qui est passé par l’olympisme même s’il n’est pas allé complètement au bout de l’aventure Aventure olympique en raison de son jeune âge. Je pense aussi à Gildas Mahé ou Armel Le Cleac’h qui ont tous les deux navigué en 420. Ils ont eu une démarche proche de la mienne mais je sais qu’ils ont beaucoup travaillé pour bien faire sur le circuit Figaro.

Quels sont les partenaires qui t’accompagnent dans cette nouvelle aventure ?
- Aujourd’hui, il me manque un dernier gros partenaire pour que je puisse avoir un projet aussi ambitieux que je le souhaite. Pour l’instant, j’ai des partenaires et fournisseurs motivés qui me suivent depuis longtemps et me permettent de mettre en place le projet, de le faire vivre a minima et notamment, la Marine Nationale.

Info presse Agence Effets Mer



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