Entre les stars des classes 60 pieds, ORMA pour les multicoques et IMOCA Imoca #IMOCA pour les monocoques, et la toute nouvelle et très dynamique Class 40 [1], il existe la Classe 1 [2]. Et c’est dans cette catégorie de monocoques de 50,1 à 60 pieds que s’est donc inscrit le pilote breton. Pour y concourir, il s’est fait dessiner par Jacques et Nicolas Fauroux un monocoque en aluminium de 16,50 mètres de long. « Un bateau léger, rapide » et qui a la capacité de faire naviguer « 300 à 400 » personnes par an comme le souligne Pierre-Yves. En effet, le voilier devra pendant quatre ans rendre la monnaie de leurs pièces à ses partenaires... Car c’est là toute l’intelligence du montage réalisé avec le CJD.

« Nous étions en contact avec le CJD depuis la Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum 2002 » explique Pierre-Yves Guennec. « Nous avons alors décidé de construire ce monocoque de Classe 1 avec un budget raisonnable afin que personne ne prenne de risque financier. Ainsi, le bateau qui sera mis à l’eau en juin à Lorient Lorient L’actualité du port de Lorient et de sa région. restera à la disposition du CJD pendant 4 ans. » Le budget pour la construction est de 300 000 Euros et est réparti entre les entreprises dont les dirigeants sont membres du CJD. « C’est l’équivalent du budget d’un 40 pieds » ajoute Guennec. Un Class 40 représente en effet un budget de fabrication de 200 à 300 k€ selon les chantiers et les modes de fabrication. Ici, une économie est réalisée grâce à l’apport des entreprises partenaires sous forme de finances réelles mais aussi de services rendus sous forme de troc.

Un monocoque de 16 mètres d’alu et de troc

Thomas Chaudron, 32 ans, chef d’une entreprise qui fabrique des cloisons de bureaux et prochain à prendre le relais à la tête du centre, explique la démarche particulière de ce sponsoring Sponsoring #Sponsoring atypique. « Il y a trois ans, est née l’idée qui l’on devait travailler sur la notoriété du CJD qui est un mouvement patronal et pas un syndicat. Nous avons alors développé deux projets. Le premier est une pièce de théâtre. Le second est un bateau au départ de la Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum . La Route du Rhum est une course mythique. C’est beau et grand ! Il y a ce côté aventure Aventure qui nous a plu. En plus, il y a un parallèle entre le skipper en solitaire et le métier de dirigeant. Il y a encore cet esprit collectif et participatif similaire à celui qu’on influe dans une entreprise. L’idée de construire un bateau a donc eu un écho très fort au sein du mouvement même si on n’a pas de chose à vendre, mais une image grand public à prendre. »

« Le bateau est donc financé par des entreprises du CJD » poursuit Thomas Chaudron. « Mais le bateau portera uniquement les couleurs du CJD. » Plus particulièrement le nom de « Jeunes Dirigeants ». « Il y aura ainsi un retour direct pour chaque entreprise ainsi que des « journées voile » pour celles qui se sont impliquées dans le projet. Les salariés sont aussi partie prenante et surtout aucune de ces entreprises n’aurait eu les moyens de financer un bateau sur la Route du Rhum en son nom propre. On a ainsi mis en place un système de troc et de dons grâce au réseau des entreprises membres du CJD. Cela représente une implication autre qui financière ».

Des journées de mer contre des journées de travail

C’est ainsi que Philippe Solard basé à Lyon mais « passionné de voile » a construit dans son entreprise « la mèche du safran et l’arbre d’hélice ». Olivier Barret, spécialiste à Nantes de la construction navale Construction Navale #constructionnavale a mis à la disposition du skipper des soudeurs pour réaliser la coque en aluminium. Ce sont ainsi près de 250 entreprises qui se sont engagées sur le projet et « plus d’une centaine de salariés » ont été impliqués plus ou directement dans la fabrication du bateau. C’est ainsi encore que de belles économies ont été réalisées pour financer la construction de ce gros voilier. Et chacune des entreprises s’y retrouve. « Cela nous a permis de créer un lien en interne et c’est bien sûr un moyen de se faire connaître en externe. Nous avons d’ailleurs organisé un séminaire sur la sécurité dans lequel Pierre-Yves est intervenu. Et 18 mois après, les employés en parlent encore ! »

D’ailleurs quelques jours avant le départ de la Route du Rhum, le CJD organisera un autre séminaire sur le thème « course en solitaire et / ou aventure Aventure collective ». De quoi passionner les chefs d’entreprises et les lier encore plus au projet. Un projet bien ficelé par le skipper qui reste propriétaire du bateau. Il a investi à la fois de son argent et son temps puisqu’il est en congé sans solde de son employeur pour gérer la construction. « La propriété du bateau est répartie entre moi-même et une association qui le met à la disposition du CJD pendant quatre ans » explique le marin steward. Un système intelligent et qui satisfait les deux parties puisque le CJD va pouvoir disposer du bateau en support de communication Communication #Communication jusqu’à la Route du Rhum 2010 et faire profiter à ses chefs d’entreprises et leurs employés de journées de mer selon leurs investissements. Un service qui serait bien plus difficile à mettre en place sur un voilier de course au large de 60 pieds.