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Zolive (en bleu) et F. Citeau (au micro)

Mer et Montagne d’Avoriaz

Débat : La technologie au service de la voile

Marc Guillemot : "ce qui a énormément changé, c’est le degré de préparation des skippers"

vendredi 27 janvier 2006Redaction SSS [Source RP]

Le dernier débat de la Semaine Mer et Montagne 2006 s’est porté sur les technologies au service de la voile. Jeudi soir, Marc Guillemot, Philippe Facque, Vincent Lauriot Prévost, Olivier Wrozinski et Franck Citeau étaient réunis pour évoquer le sujet. Cette discussion était suivie de la remise des prix de la Coupe de France des Marins (slalom géant) et d’un dîner de clôture à l’hôtel des Dromonts.

Zolive (en bleu) et F. Citeau (au micro)

Depuis 30 ans, la voile a connu une véritable révolution technologique, dans des domaines d’application très variés. Les fibres exotiques plus résistantes et plus légères ont fait leur apparition à bord des voiliers, que ce soit dans le gréement courant (écoutes), dormant (haubanage) ou pour la fabrication des voiles. Les matériaux de construction tels que le carbone se sont démocratisés, et les méthodes de fabrication sont mieux maîtrisées. Les moyens de communication Communication #Communication pour suivre les bateaux en course (systèmes de positionnement par satellite, balises), transmettre des informations et communiquer avec la terre (du simple email ou coup de téléphone à l’envoi d’images et de vidéo) ou pour épauler les marins dans leur analyse de la météo, se sont répandus. L’électronique a également envahi le bord, permettant aux skippers, par l’intermédiaire de capteurs, d’obtenir des informations très précises sur la marche du bateau, sa position, mais aussi sur son environnement Environnement (vent, mer, température etc...). Côté architectural, des programmes de calcul de structures ou de test de performances sont de plus en plus sophistiqués.

Même si la voile et les bateaux ne sont pas et ne seront jamais une science exacte, toutes ces évolutions vont dans le sens du progrès : plus de fiabilité, plus de sécurité, plus de performance, plus de capacités d’analyse.

Philippe Facque ancien marin et organisateur de courses (circuit des trimarans Orma notamment) : « Ce qui est important quand un bateau casse ou chavire c’est de savoir très vite ce qui se passe à bord. J’ai vécu ce drame avec un de mes amis (Loïc Caradec disparu lors de la Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum 1986). On est resté pratiquement 6 jours sans rien savoir, c’était dramatique. Aujourd’hui, grâce aux balises et aux téléphones satellite, on sait où en est le skipper dans les heures qui suivent un incident et ça, c’est un progrès énorme. »

Marc Guillemot, navigateur, qui passe cette année du trimaran au monocoque de 60 pieds : « Avec mon partenaire, Safran nous allons justement tenter de nouvelles choses, grâce à leur expertise dans de nombreux domaines technologiques. Au-delà de cela, je trouve que ce qui a énormément changé ces dernières années c’est le degré de préparation des skippers, en raison notamment de toutes ces évolutions techniques. »

Olivier Wrozinski, dit Zolive, préparateur, spécialiste de l’électronique embarquée dans le team Gitana : « Les bateaux embarquent de plus en plus d’informatique et d’électronique, et ce, dans un environnement Environnement où les problèmes sont multipliés par l’humidité, les vibrations etc... Aujourd’hui, le skipper qui part en course, ne doit plus seulement savoir régler des voiles. Il doit avoir des notions en électronique, informatique, hydraulique, savoir prendre des photos et les transmettre, voire monter des images vidéo. »

Franck Citeau, spécialiste du catamaran de sport Catamaran de sport #catamaran (Tornado, Formule 18) : « Nous, nous naviguons sur ce que certains appellent des « engins de plage ». Nous ne disposons pas de tous ces moyens et de l’ingénierie des gros projets. Le développement technologique existe mais il fonctionne de manière empirique. C’est l’équipage qui, en testant du matériel et avec son expérience, participe au développement technique des bateaux. »

Vincent Lauriot Prévost, architecte naval, spécialiste des multicoques (trimarans Orma, maxis multicoques), actuellement sur le projet de monocoque 60’ de Marc Guillemot pour le Vendée Globe : « Nous avons commencé à faire des tests en bassin des carènes avec le trimaran de Jean Luc Nélias (l’ancien Belgacom) et avec Groupama 2, nous avons fait des études encore plus poussées. Parallèlement, il y a plus de rigueur maintenant lorsqu’on conçoit un bateau. Il existe des tests pour valider ses caractéristiques alors qu’avant, on partait un peu à l’aventure Aventure . »

Info Blanco Negro - Agence Laurence Dacoury



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