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Transat AG2R

Départ à 13 heures de la septième Transat AG2R avec 31 duos

Eric Drouglazet et Marc Thiercelin se joignent au groupe in extrémis

vendredi 16 avril 2004Information Transat AG2R

On y est, ou presque. A 13 heures tapantes demain, la flotte de 31 duos sur les rangs de la 7 ème Transat AG2R se jettera pour de bon étrave la première dans le vif du sujet pour rallier Madère. Les choses sérieuses vont d’ailleurs très vite commencer puisque c’est avec l’arrivée d’un système dépressionnaire musclé que la flotte va « dégolfer ». Eole, très en forme, sera donc bien sur les rangs et va servir de la brise de sud-ouest pour tout le monde. Rajoutez une mer très formée et on mesure que duos et Figaro seront d’emblée, au près, mis à rude épreuve.

Les skippers s’attendent à des premiers jours de course ventés ! ce qui changera du prologue.
Photo : Ch.Guigueno / Pipof.com/voile

Veillée d’armes dans l’avant-port de Lorient Lorient L’actualité du port de Lorient et de sa région. . A moins de 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures du grand départ, ça se précise. Les coureurs, l’esprit tendu dans les affaires de météo, s’accordent pour dire que c’est vers une étape de brise « physique, humide, rythmée... » qu’ils mettent le cap. Pas question de déposer les armes d’ailleurs. Loin s’en faut. « En 2000, on avait eu de la baston dès le départ. Là, si sera un peu plus calme au début, dès que vous aurez le dos tourné, ce sera une autre histoire Histoire #histoire . On sait qu’on part à la guerre dans du 40 nœuds avec des rafales à 50, ou pas loin, précise Pascal Bidegorry (Banque Populaire). Il va falloir tirer des bords au bon moment tout en restant lucides et vigilants pour l’arrivée à Madère ».« Ca s’annonce plutôt agité, confirme Kito de Pavant, associé à Jérémie Beyou (Delta Dore). Tout du moins pour les cinq premiers jours. En fait, il y a un système dépressionnaire qui s’enclenche pile poil à l’heure où nous allons partir. Le timing est parfait ! Plus sérieusement, c’est vrai que ça va être plutôt corsé. Il va falloir aller vite, surveiller l’usure du matériel et éviter la casse. Les Figaro Bénéteau 2 n’ont jamais rencontré de telles conditions, ce sera une première. »

Mais alors heureux de partir dans ces conditions météo ? « On a hâte de partir, d’y aller enfin, c’est sûr Kito et moi, nous aimons la brise, mais il faudra rester prudents aussi », confie son associé, réputé pour sa capacité à ne jamais lâcher le morceau sur l’eau, surtout quand il vente. Mais cette fois, pas question de tenter le diable de la casse. Les Figaristes émérites, qui maîtrisent déjà toutes les ficelles de leur monotype Monotype #sportboats , mesurent à quel point ils devront ménager leur compagnon de route. « C’est un bon test pour le bateau, mais il va falloir faire gaffe », estime Sidney Gavignet (Banque Populaire) qui en a pourtant déjà vu d’autres, notamment lors du dernier tour du monde en équipage avec escales.

Au chevet de tous les Figaro, le scénario se confirme. Immanquablement. Dans le camps des grands favoris comme du côté des outsiders, qui ont leurs cartes à jouer. Yannick Bestaven, ce coureur venu tout droit de la Transat 6.50 et qui navigue aux côtés d’Yves Parlier en sait quelque chose. Associé à Gérald Veniard (Charente Maritime-Scutum), il compte bien créer la surprise. Il peut compter sur son flair marin. Féru de météo, Yannick a acquis une grande maîtrise de la lecture des cartes isobariques : "Nous aurons probablement de bonnes conditions au moment du départ avec un vent de 15 nœuds de nord/nord-ouest, le temps va rapidement se dégrader. Nous allons devoir faire du près dans la brise, cela risque d’être costaud !", analyse-t-il. "Nous aurons, de plus, une belle mer formée avec une dépression actuellement sur l’Irlande ! Nous devrons bien négocier les rotations de vent et ne pas louper les bascules. » Faudra t-il traverser la dépression pour aller attraper les vents portants derrière ou pas ? Là est la question que tous les équipages se poseront. « C’est sûr que Gérald et moi préférons ces conditions musclées à celles de la pétole. Nous avons anticipé ce type de situation en préparant tout pour réduire vite et facilement la toile. Le bateau est prêt, la différence se fera aussi dans nos têtes car il nous faudra bien gérer la fatigue pour faire les bons choix aux bons moments", conclut Yannick . Question de bon sens marin...

Laure Faÿ


 

Echos de pontons

• Retour sur l’arrivée du « 31 »

Eric Drouglazet (Triskel-Brokerline) : « On a vécu une histoire Histoire #histoire incroyable puisqu’il y a deux jours encore mon bateau était au sec à Port La Forêt et que j’étais à deux doigts de partir en vacances en Corse. Et puis il a fallu presque jeter le bateau à l’eau, engager la fabrication des voiles... Il a fallu ensuite que je débauche Marc Thiercelin. Tout est allé très vite. On est un peu fatigués mais on va prendre bientôt des paquets de flotte sur la tête et ça va nous remettre les idées claires. Le vent va monter 15-20 heures après le départ, ça nous laisse du temps. Et puis on connaît la mobylette ! Comme toujours, y’a du niveau et il va falloir compter avec une arrivée incertaine à Madère. Il y a plein de paramètres et il y a le nouveau bateau. Ca va peut-être optionner un peu plus. On va voir... »

Marc Thiercelin : « C’est sûr, arriver 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures avant le départ, c’est original mais c’est sympa ! Je suis tout neuf ! En fait ça me rappelle mes débuts, la toute première Transat du nom d’ailleurs, en 1992. Je faisais équipe avec Patrice Carpentier et on avait fini 6es. En 1996 ensuite, j’avais participé aussi... avec Eric et on avait terminé 8es. On a un beau programme : 31 bateaux, destination soleil et un monotype Monotype #sportboats qui fonctionne bien. Maintenant, on a des ambitions : avoir une belle entente, bien faire marcher le bateau, réussir la course, gagner et j’espère une météo qui nous laisse des petits passages délicats et des petits coups à jouer... »

 

• Petit parcours, avant le grand Golfe

On l’a compris, la descente vers le cap Finisterre n’aura rien d’une partie de plaisir pour les 31 tandems en lice. N’empêche, que les terriens se rassurent, le spectacle sera au rende-vous demain au départ, à 13 heures et la flotte qui mettra les voiles ne taillera pas fissa la route. Les cartes météo et les champs de vent le confirme, c’est dans la nuit de samedi à dimanche que les choses vont se corser. D’ici là, les duos auront le loisir et la latitude de batailler autour des bouées mouillées en baie de Lorient Lorient L’actualité du port de Lorient et de sa région. , dans du vent d’ouest de 15 nœuds environ. Ce n’est que sur les coups de 15-16 heures que les Figaro Bénéteau laisseront les courreaux de Groix dans leur tableau-arrière et entameront la grande descente à coups de bord à tirer.



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