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Solitaire Afflelou Le Figaro • 2e étape

Armel Le Cléac’h quitte Bilbao en tête de la flotte

Parcours et vents réduits pour cette seconde étape vers La Rochelle

mardi 5 août 2003Information Solitaire du Figaro

Mais à quelle sauce météo vont-ils donc être mangés ? Sur les pontons de Getxo-Bilbao, c’est là toute la question qui ne cesse de mettre les neurones des skippers en ébullition. Le tout sous le cagnard de plomb… autant dire que ça chauffe en terre basque ! L’heure est venue de hisser les voiles pour la deuxième étape de La Solitaire Afflelou Le Figaro en direction de La Rochelle, via un grand détour par Belle Ile. Mais quel vent mettre dedans ? Un peu, un brin, un poil… ou pas du tout ?

Une fois encore, Le Cléac’h est dans le groupe de tête...
Archive prolgue La Rochelle. Photo : Ch.Guigueno / Pipof.com/voile

Sur le golfe, ça cogne ! Si les cartes et modèles prennent un malin plaisir à ne surtout pas se mettre d’accord, une chose est sûre : la température ne cesse de grimper à terre, promettant du chaud et beau sur l’eau, la canicule en prime. Mais voilà, pour le reste, le boule de cristal de Madame Météo reste désespérément floue. Et tous s’accordent pour dire que ce deuxième « run » n’a rien à envier au premier. Cette deuxième étape - soit, à quelques détails près, le parcours de la première pris à rebours - promet son gros lot d’obstacles, d’embûches… et de rebondissements dans le classement !

« C’est une étape de près dans un vent assez faible, plutôt de nord. Il faudra bien tricoter, bien exploiter les bascules, ne pas manquer d’inspiration et de baraka aussi », résume Eric Drouglazet (David Olivier). Ce gros bras de la brise ne s’affole pourtant pas. Qu’importe qu’il ait à faire avec des petits airs majoritaires ! « Oui, j’ai la réputation d’être très bon dans les vents forts, mais je ne suis pas mauvais en pétole non plus. J’ai la bonne vitesse Vitesse #speedsailing . C’est seulement que la probabilité de gagner dans les calmes demeure plus aléatoire », confirme-t-il.

Voilà pour l’ambiance au départ de Getxo-Bilbao. On comprend qu’il y a beaucoup d’incertitudes dans l’air du temps ! Ca repart donc pour un tour au gré des vents très légers. Coups d’élastique sur la flotte, doux airs d’accordéon… ils en connaissent tous la musique et la partition, propices aux fausses notes… et aux écarts. « Y’a vraiment du danger sur ce type d’étape. Il faudra bien ouvrir les yeux et observer tout ce qu’il se passe : au sein de la flotte et sur le plan de la météo. Le tout en gardant bien à l’esprit de ne pas prendre de risques inutiles », souligne de son côté le sudiste Laurent Pellecuer (Cliptol Sport).

« Tout et n’importe quoi peut arriver dans ce type de schéma météo. Mais ce que j’aime, c’est que la partie s’annonce très stratégique », souligne de son côté Damien Grimont (Soletanche Bachy), qui bénéficie d’un soutien météorologique de choix en la personne de Dominic Vittet, vainqueur de La Solitaire en 1993. « Il y a autant de scénarios que de modèles… et donc plusieurs options possibles pour remonter le Golfe. Pas des options radicalement divergentes, mais avec quelques petites différences quand même. Mais plus ça va, plus les routages se rapprochent de la route directe », explique Yann Eliès (Groupe Générali Assurances), déjà très concentré à moins d’une heure de rejoindre le plan d’eau et le feu de l’action.

Tous ne parlent ensuite que d’elle. Cette fameuse bascule à droite, au nord-est, qui pourrait montrer le bout de son nez lors de la remontée. Mais quand ? Faudra-t-il aller la chercher et l’attraper au vol dans ses voiles ? Ou au contraire ne pas trop s’éloigner du plus court chemin jusqu’aux Birvideaux, situé au nord-est de Belle Ile ? Motus et bouche cousue, chacun cogite son plan de navigation en fonction des dernières infos météo. « On va voir tout le monde se balader autour de la route directe et dès la première nuit, des petits paquets vont sans doute se former… Mais tout sera une question de dosage dans le décalage », poursuit Yann. Avec le maillot jaune du vainqueur d’étape en guise d’habit de marin, il s’avoue volontiers « un peu tendu, comme au départ de la première étape ».« Il faudra être évolutif et bien observer ce qu’il se passe sur l’eau. Il faudra peut-être naviguer « gagne-petit ». Mais je n’ai pas l’intention de m’endormir sur les lauriers, je mesure que vingt concurrents peuvent gagner. Je vais m’efforcer de naviguer avec les autres et de tenter des petites attaques au bon moment… et surtout éviter de me prendre une grosse bâche ! », explique-t-il. On l’a compris, beaucoup d’eau doit encore couler sous les quilles des 42 Figaro Bénéteau au fil des 370 milles du parcours. Et bien malin celui qui peut dire qui se sera fait la belle… à La Rochelle !

Laure Faÿ

• Bouée Radio France : Le Cléac’h…. à toute, toute petite vitesse Vitesse #speedsailing

Très peu de vent, des températures chaudes… la pression monte à l’heure du départ la deuxième étape de La Solitaire Afflelou Le Figaro. 6, puis 5 noeuds, voire moins… ce n’est pas la tempête en baie de Getxo-Bilbao ! N’empêche, l’impatience d’en découdre l’emporte et la flotte des jeunes et vieux loups de mer à faim d’explications… Résultat, ça mord et ça croque… tout cru sur la ligne ! Gilles Sabin, président du comité de course se voit contraint de rappeler tout le monde à l’ordre, d’envoyer un deuxième départ sous pavillon Z aux vertus dissuasives ( 20% supplémentaire de son temps de course à celui qui prend un départ précipité). C’est donc à 15h13’ - dans le calme et la sérénité - que la flotte s’est élancée. A toute petite cadence. Sur l’eau tout le monde est formel : les honneurs du meilleur départ reviennent à Jérémie Beyou (Delta Dore).

La suite du parcours de 8,5 milles d’échauffement se dispute dans des petits airs de plus en plus fantomatiques. Ca passe à droite incontestablement et ceux qui persévèrent du mauvais côté le payent cher. A la bouée Radio France, dernière marque de parcours à laisser dans les tableaux arrières avant la grande traversée, Armel Le Cléac’h (Créaline) a pris les devants, suivis de Loïck Peyron (Fujifilm) et Erwan Tabarly (Thales). Le vent tombe - 3 nœuds à l’anémomètre ! - et c’est un long défilé qui se poursuit au passage de la bouée avec de premiers écarts. Vite il faut aller chercher du vent frais au large de la baie balayée par la pétole la plus molle !

• Prix de la Bouée Radio France • Etape n° 2

Cl. Skipper Bateau Points
- 1 LE CLEAC’H Armel Créaline 10
- 2 PEYRON Loïck Fujifilm 9
- 3 TABARLY Erwan Thalès 8
- 4 BIDEGORRY Pascal Région Aquitaine 7
- 5 GAUTIER Alain Foncia 6
- 6 PEAN Lionel Nouvel Observateur 5
- 7 DESJOYEAUX Michel Géant 4
- 8 DROUGLAZET Eric David Olivier 3
- 9 MOUREN Jean-Paul Marseille Entreprises 2
- 10 PETIT Benoit Défi Santé Voile 1
- 11 CAUDRELIER Charles Bostik Findley 0
- 12 ELIES Yann Groupe Générali Assurances 0
- 13 GRIMONT Damien Soletanche-Bachy 0
- 14 CHABAGNY Thierry Petit Navire Le Bon Goût du Large 0
- 15 BEYOU Jérémie Delta Dore 0
- 16 EMIG Marc Espoir Total Course au Large 0
- 17 PELLECUER Laurent Cliptol Sport 0
- 18 BOUGARD Patrice Kogane 0
- 19 TOULORGE Alexandre Ville de Cherbourg - Crédit Mutuel 0
- 20 MORVAN Gildas Cercle Vert 0
- 21 ALFARO Amaiur Eki 0
- 22 LE BLEVEC Yves Rêve de Grand-Actual Intérim 0
- 23 DAVIES Samantha Skandia 0
- 24 CHIORRI Gilles 32 01 Météo Consult Groupe Prosodie 0
- 25 ESCOFFIER F.Y. Crêpes Whaou ! 0
- 26 GUERIN Ronan Amandine & Chérie 0
- 27 RIOU Gwenaël Espoir Crédit Agricole 0
- 28 BOUVET Christophe Savoy Open Race Télé Monte Carlo 0
- 29 ATTANASIO Romain Port Trebeurden 0
- 30 THIERCELIN Marc Bermudes 0
- 31 ARTAUD Christophe Petits Petons 0
- 32 GREGOIRE Jeanne Skipper AG2R 0
- 33 DUPONT Daniel Art Immobilier Construction 0
- 34 DE PAVANT Christophe Crash Bandicoot 0
- 35 BOISSIERES Arnaud MBD Design - Sorelec 0
- 36 BAKKER Sander Egeria 0
- 37 PILAT Eric Altaventure-SNSM 0
- 38 BOS Christian Raynal et Roquelaure 0
- 39 SEVAUX Stéphane Sarthe 0
- 40 AGUSTA Corrado Sector Sport Watches 0
- 41 LEBRETON Eric CYP 0
- 42 BASURKO Unai Bizkaia 0



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