Expédition Arkos
Un demi tour du monde en un an pour Mike Horn
L’aventurier marche toujours autour de l’Arctique
jeudi 24 juillet 2003 –
« Atteindre la moitié du parcours, c’est psychologiquement très important. Cela signifie que désormais je me rapproche des miens, de ceux que j’aime. Cela veut aussi dire que j’ai réussi à me sortir de situations très délicates » nous disait Mike par téléphone satellite.
Déjà vainqueur du tour du monde par l’équateur en 18 mois, l’aventurier est de la race des seigneurs que rien ne fait reculer. Doté d’un mental hors du commun, d’une puissance physique remarquable, Mike possède une rare capacité d’adaptation aux pires environnements.
Après les chaleurs équatoriales, il affronte depuis un an des froids polaires qui, outre leur extrême rudesse, rendent la progression sur la glace très difficile. Tirant lui-même son traîneau qui pèse jusqu’à 200 kg en début d’étape, chaque mètre parcouru est un mètre chèrement acquis.
Soudainement bloqué par les glaces dans la mer de Baffin, il perd en trois jours près de cinq mois, contraint de courber l’échine dans un univers devenu trop hostile.
Mais jamais il ne renonce. Profitant de quelques escales forcées en terre de Baffin, il apprend auprès de la population locale à construire un igloo, à pêcher ou encore à repérer aux pas d’un ours s’il a faim, vient de manger ou cherche une femelle.
Toujours positif, Mike plie mais ne rompt pas. Quand son campement prend feu par la cause d’une bouteille de gaz trop remplie, il ne panique pas. Calmement, malgré une température de - 40° et la perte d’une grande partie de son matériel, il construit un igloo et attend pendant près de 48 heures la venue d’un inuit qui le ramènera dans le village le plus proche à bord de son skidoo.
Gardant quotidiennement un contact téléphonique avec sa femme Cathy et leurs deux filles Annika et Jessica installées en Suisse, Mike est soutenu par des partenaires qui voient en lui un exemple dans un monde chaque jour plus normalisé.
Atteindre la mi-course, c’est ne plus s’éloigner mais, au contraire, se rapprocher du Graal. C’est aussi la preuve que cet homme n’est pas fou mais simplement déterminé : « Moi, je me dis que l’impossible existe parce qu’on a pas essayé de le rendre possible, parce qu’on a pas essayé de trouver la solution. Le pôle Nord, la Sibérie, l’Alaska, le détroit de Béring, le Groenland, le détroit de Davis, ce sont des obstacles mais, pris individuellement, on peut les passer. Ça devient donc possible. Si on voit le pôle Nord comme un grand obstacle, ce n’est pas possible. Mais, pas à pas, c’est possible.
Il ne faut simplement pas faire d’erreur. Parce que si la glace casse et que tu tombes à l’eau, tu as peu de chances de t’en tirer. Mais je pars pour être vivant, pas pour mourir » nous confiait Mike avant son départ.
Information Welcome On Board / MikeHorn.com
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