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Trophée Jules Verne

Geronimo bute face à un mur anticyclonique

De Kersauson : "C’est une véritable catastrophe météorologique"

vendredi 14 mars 2003Redaction SSS [Source RP]

Un gigantesque anticyclone (1044 hectopascals) s’étend de l’Islande à la Sibérie, en passant par l’Italie. Ce phénomène, assez exceptionnel pour un mois de mars, forme un véritable mur infranchissable à seulement deux jours de l’arrivée. La prochaine dépression n’est toujours qu’à la longitude de Terre-Neuve, et ne pourra sans doute pas franchir ce mur non plus afin d’être éjectée vers le Nord.. Devant les étraves du trimaran, il n’y a donc strictement plus rien. Plus un souffle d’air sur les prochains 500 milles à parcourir, avec des maximums prévus entre 2 et 5 noeuds.

Le pire scénario météorologique est donc en train de se confirmer sous les yeux impuissants des équipiers de Cap Gemini et de Schneider Electric. Vers midi, par 3 noeuds de vent, ils emmenaient malgré tout les vingt tonnes du trimaran à plus de 6 noeuds, mais Geronimo reste un bateau à voile. Et à ce rythme, il lui faudra cinq jours pour rallier la Bretagne.

Au pointage de 03h00 ce matin, au terme de sa 62e journée de mer, le trimaran aux couleurs de Cap Gemini et Schneider Electric avait deux heures d’avance sur le record Record #sailingrecord de Bruno Peyron. Cela rend encore plus amère l’analyse des prévisions confirmée cette nuit. Alors qu’il suffirait à Geronimo d’avoir 12 noeuds de vent pour rallier la ligne d’arrivée dans les temps, et le fait qu’il soit toujours en tête après vingt jours de bagarre dans l’Atlantique, le trimaran n’aura même pas ce minimum de vent pour attaquer la dernière ligne droite. Rappelons que la descente de l’Atlantique de Geronimo s’était effectuée à plus de 19 noeuds, et que la moyenne de son Tour du Monde depuis le départ de Brest Brest #brest s’établissait ce matin à 17 noeuds.

Olivier de Kersauson : « À cette époque de l’année, les tribulations météorologiques sur l’Atlantique sont rares. Il n’y a rien à faire. Impossible de regagner la ligne au large de Ouessant avant dimanche midi. Il n’y a pas un souffle d’air sur l’Atlantique, on ne peut pas être plus clair. Il n’y a rien. Voilà maintenant 20 heures que l’anémomètre affiche 3 noeuds. Ce sera toujours le cas demain et le jour d’après. Pour résumer, nous allons faire les derniers 850 milles qui nous séparent de la ligne d’arrivée en 4 ou 5 jours. C’est une véritable catastrophe météorologique, totalement imprévisible. À cette saison, on s’attend à avoir de l’air sur l’Atlantique. On n’a jamais vu un scénario pareil. Geronimo peut se battre avec presque rien. Nous avons réussi à faire une remontée magnifique dans les petits airs parce que le bateau est très rapide, néanmoins s’il y a 3 noeuds de vent, ce qui correspond à la vitesse Vitesse #speedsailing du vent que vous avez sur le visage quand vous marchez, il nous est impossible de marcher à 40 km/h pour rejoindre Brest Brest #brest  ».

Information http://www.grandsrecords.com



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