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Les Mumm 30 restent bloqués à Dunkerque
lundi 1er juillet 2002 –
" Il y a une dépression de 988 hectopascals actuellement sur la zone qui génère un flux de Sud-Ouest à Ouest explique René Boulaire, Président du Comité de Course. Le problème est qu’il y a une accélération de ce vent avec un effet d’entonnoir au niveau du Cap Gris Nez, ce qui renforce le vent de près de 10 nœuds. S’il y a un vent moyen de l’ordre de 25 nœuds, il y a actuellement (ndlr : soit à 16 heures ce jour) 35 nœuds de vent dans cette zone avec une mer forte ce qui rend impossible de lancer la course pour des raisons évidentes de sécurité tant pour les hommes que pour les bateaux ". De ce fait, le Comité de Course du Tour de France à la Voile a envisagé deux configurations de course possibles : soit un départ en course devant Dunkerque vers Dieppe soit 93 milles de course, soit un convoyage jusqu’à Boulogne sur Mer pour passer la zone critique du Cap Gris Nez et lancer alors un départ vers Dieppe. Quoiqu’il en soit la flotte quittera le quai des Hollandais demain matin à 6 heures pour prendre la mer vers 7h30 devant Dunkerque Dunes de Flandre. " Il y a effectivement une fenêtre météo demain matin avec 5 nœuds de vent moyen en moins ce qui nous permettra de partir plus facilement poursuit René Boulaire. Nous partirons en configuration course de manière à pouvoir donner un départ vers les environs de Boulogne sur Mer si nous ne pouvons le faire devant Dunkerque. Il restera alors environ 60 milles à faire vers Dieppe dans un vent normalement moins fort ".
Si la ville de Dieppe plongée sous la pluie aujourd’hui attendait les bateaux cette nuit, ceux-ci devraient arriver maintenant dans la nuit de mardi à mercredi. En effet, la flotte ne devrait se glisser dans la ville qui a accueilli quatorze fois le Tour de France à la Voile qu’aux alentours de minuit.
Réactions des skippers :
Joé Seeten (Défi Jean Bart) dunkerquois et vainqueur du Tour de France à la Voile : " Il est vrai que le vent se renforce dans cette zone d’étranglement du Pas de Calais. On ne joue pas dans cette zone avec ses conditions et des rafales à 37 nœuds ! A priori il y a une fenêtre météo demain matin plus clémente. Il y aura de la mer mais cela sera plus navigable ! ".
Eric Drouglazet, vainqueur du Figaro en 2001 et navigateur sur Kenzo avec Marc Thiercelin : " On ne va pas tout de suite aller dans la furie ! Demain sera une course qui à mon avis ne sera pas stratégique. Ce sera une course qui se jouera sur la vitesse
Vitesse
#speedsailing
et au près. On ne verra pas de grosses options stratégiques sur cette étape ".
Etienne David (Ville de Genève-Carrefour Prévention) 2e au Général : " Il est plus prudent de prendre cette décision qui est la meilleure pour tout le monde. L’étape de demain ne sera pas très stratégique. Cela va être une course d’endurance et de ténacité tout en sachant qu’il faudra économiser le matériel et les bonhommes ".
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