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Pen Duick III • Route du Rhum

Arnaud Pennarun : "J’aimerais bien faire au moins aussi bien que Philippe Poupon"

vendredi 4 novembre 2022Redaction SSS [Source RP]

Après Pen Duick II sur The Transat The Transat #thetransat #ostar en 2016 avec Loïck Peyron, c’est au tour d’un autre bateau de légende, Pen Duick III, de reprendre la mer et de traverser l’Atlantique. Présent le long du quai Duguay-Trouin à Saint-Malo depuis une semaine, l’ancien voilier d’Éric Tabarly participe à La Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum – Destination Guadeloupe pour la deuxième fois de son histoire Histoire #histoire après une première participation en 1978 avec Philippe Poupon.

Si Jacqueline et Marie Tabarly, propriétaires de Pen Duick III, ont décidé d’engager le bateau de légende sur La Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum – Destination Guadeloupe cette année, c’est avant tout un choix du cœur.

« L’association Robert-Debré, adossée à l’hôpital universitaire Robert-Debré à Paris, premier hôpital pédiatrique européen, aide les enfants à supporter leur hospitalisation, souvent très longue et très lourde. Cette dernière organise notamment la Régate des Oursons, à laquelle j’ai participé une dizaine de fois », explique Arnaud Pennarun.

Président d’honneur de la régate organisée par l’association, Éric Tabarly avait à cœur de soutenir les actions de l’Association Robert-Debré qui a imaginé ce rendez-vous annuel destiné au bien-être des enfants soignés à l’hôpital. Jacqueline Tabarly poursuit aujourd’hui cette mission, accompagné par le marin au grand cœur.

« Ce partage avec les enfants de l’association Robert-Debré m’a rendu plus humble face à la maladie et m’a sensibilisé sur la fragilité de la vie et l’engagement que nous devons avoir durant celle-ci. Avec les enfants malades, les marins partagent les mêmes valeurs de courage et de dépassement de soi. A travers ma participation à La Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum , nous souhaitons mettre le travail de l’association en lumière ».

Les 600 enfants hospitalisés actuellement à l’hôpital Robert-Debré l’accompagneront sur l’Atlantique par la pensée.

A travers sa participation à la course, Arnaud Pennarun souhaite aussi remercier les femmes et les hommes qui font que Pen Duick III navigue toujours, à commencer Jacqueline Tabarly et Gérard Petipas, les fondateurs de l’association Éric Tabarly, et les Banques Populaires, mécènes de l’association.

Originaire du pays Bigouden, Arnaud Pennarun est fasciné par la mer depuis toujours. Une passion qui l’a mené sur la quasi-totalité des mers du globe, avec quelques bivouacs dans les Terres Australes et Antarctiques. Fondateur et directeur général du chantier nautique de Keroman et du chantier naval de Ports-Moro, l’ex-naviguant de la Marine Marine Marine nationale Nationale et de la Marine Marine Marine nationale Marchande affiche de nombreux milles au compteur et une solide expérience de la navigation.

Depuis qu’il a croisé la route d’Eric Tabarly dont il est devenu équipier il y a 30 ans, Arnaud Pennarun n’a en effet cessé de naviguer à bord des mythiques Pen Duick, dont le troisième du nom, à bord duquel il prendra le départ de sa première Route du Rhum – Destination Guadeloupe ce dimanche.

« J’entretiens une longue histoire Histoire #histoire avec les Pen Duick. A la disparition d’Eric, Jacqueline Tabarly a pris la décision de continuer à faire naviguer la flotte des Pen Duick. J’ai fait partie des premiers à l’avoir aidé dans ce sens. Depuis, je navigue sur l’ensemble de la flotte », raconte Arnaud Pennarun, qui participe à l’entretien de ces bateaux de légende depuis 1999.

Pour le marin de 50 ans, cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe sera donc aussi un défi sportif.

« J’aimerais bien faire au moins aussi bien que Philippe Poupon. Le voilier, qui a été très bien dessiné par Éric, a été conçu pour neuf personnes mais il est manœuvrable par un homme seul. Il suffit de bien anticiper et de bien préparer les manœuvres, surtout que je n’ai pas d’enrouleur à bord. Je mets une tenue étanche, un masque de plongée et je m’attache pour aller à l’avant du bateau ».

Ce dimanche, il s’élancera sur la plus mythique des transatlantiques à bord de Pen Duick III, un magnifique monocoque de 17,45 m construit en 1967 par Éric Tabarly.

« C’est le plus iconique des Pen Duick, le plus titré et le plus ancien du plateau. Nous avons fait des travaux l’hiver dernier pour le remettre dans son état d’origine car il faisait du cabotage depuis 20 ans avec l’association Éric Tabarly. Il a fallu le démonter entièrement et le fiabiliser afin de le préparer pour La Route du Rhum – Destination Guadeloupe », explique Arnaud Pennarun, qui a supervisé les travaux réalisés dans son chantier de Pont L’Abbé.

Ces travaux, qui s’inscrivent dans le projet de classement au titre des monuments historiques de l’ensemble de la flotte de Pen Duick, ont été financés par VIABILIS et Ar Collection Hotels, qui ont embarqué dans l’aventure Aventure aux côtés d’Arnaud Pennarun.

Pen Duick III pour les enfants de Robert-Debré quittera le quai Duguay-Trouin samedi après-midi et rejoindra le port des Bas-Sablons à Saint-Servan, avant de prendre le départ de la course dimanche à 13h02, dans une météo qui s’annonce difficile.

« C’est cas d’école. Les alizés ne sont pas établis. Et on a des dépressions qui se succèdent sur le Nord de l’Atlantique, ce qui engendre des passages de flux rapides de vents forts jusqu’à 30, voire 40 nœuds, mais surtout une mer forte qui va se lever. Je pense que l’on pourra avoir 2 mètres de creux après le cap Fréhel et jusqu’à 6 m en sortie de Manche. Ça reste encore à contrôler, mais ce qui est certain, c’est qu’il va y avoir beaucoup de vent pendant les quatre premiers jours de course ».

Malgré tout, le skipper de Pen Duick III pour les enfants de Robert-Debré est serein.

« Je redoutais l’absence de vent. Le bateau est lourd, il pèse 13 tonnes. On va avoir un vent soutenu. Le bateau est gérable jusqu’à 30 nœuds. Par contre, si on a une grosse mer plutôt croisée et courte, ça sera un peu plus pénible. Mais j’ai l’avantage d’avoir un bateau long, qui passe mieux dans une mer hachée que d’autres ».



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