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Michel Desjoyeaux : "L’avantage d’être vieux, c’est que l’on a moins besoin de sommeil"

mercredi 29 mai 2019Redaction SSS [Source RP]

Dimanche, Michel Desjoyeaux prendra le départ de sa 13e Solitaire du Figaro Solitaire du Figaro #LaSolitaire . Une épreuve qu’il a déjà gagnée à trois reprises. Après un début de saison goûté du bout des lèvres (il termine 35e de la Solo Maitre Coq et abandon sur la Solo Concarneau), le skipper de Lumibird sait que les trois semaines de régate qui s’annoncent ne vont pas être de tout repos.

Entre l’apprentissage du nouveau Figaro Bénéteau 3 et la lutte face à une horde de 46 skippers acharnés, le double vainqueur du Vendée Globe va devoir se faire une place. Mais quelle place ? Impossible à dire tant cette course peut réserver de surprises et tant il n’est pas si simple de remettre le pied à l’étrier. Une seule chose est sûre, Michel Desjoyeaux est heureux d’être à Nantes et impatient de s’élancer dimanche devant Saint-Nazaire. A quatre jours du coup d’envoi, il nous parle, avec humilité et en toute sincérité, du plateau, du bateau, des « gueules » à l’arrivée des étapes et … de l’avantage de vieillir.

Quels enseignements tires-tu de l’avant-saison ?

« Eh bien je me dis que cette Solitaire va être très dure ! (rires) Il y a plein de très bons marins. Il faut que je m’y remette et que je rattrape le temps oublié. Je découvre encore des choses que je ne connaissais pas ! »

Qu’est-ce que tu ne connaissais pas déjà ?

« Il y a certaines manœuvres que je ne maitrise pas sur ces petits bateaux. Et puis aussi l’utilisation de l’informatique embarqué. Je ne suis pas un adepte même si je m’y mets de plus en plus. Mais finalement, en me posant plein de questions, je commence à trouver certaines réponses. Cela étant, je ne suis pas encore à l’aise sur les fondamentaux qui sont de faire avancer vite ce bateau. J’ai l’impression que c’est moins intuitif qu’avant. Avant, il y avait des choses que je sentais vite, là, c’est plus difficile. »

Quel est ton regard sur le bateau ?

« Le Figaro Bénéteau 3 est assez fin car il a une quille et des safrans petits. Donc ça ne pardonne pas. Il va y avoir des figures auxquelles nous ne sommes pas habitués. Avec ce bateau, quand tu perds, tu perds beaucoup plus qu’avant. D’autant que le niveau est très homogène et élevé… Avant, une bêtise pouvait te coûter trois places… Aujourd’hui, la même bêtise t’en coûte 10… Cela signifie qu’au bout de quatre bêtises, tu es à la rue ! Mais je suis à fond ! J’ai travaillé avec mon équipe sur le bateau, je me suis investi au quotidien. »

Quels sont tes souvenirs marquants de la Solitaire ?

« Il n’y a pas un souvenir en particulier mais, comme je le dis souvent, ce sont toutes les « gueules » à l’arrivée des étapes qui sont marquantes. Nous allons tous arriver fatigués, cramés, … mais nous arriverons à chaque étape avec la banane. On exprimera les choses tous différemment, avec nos mots, avec notre passion. Et ça, c’est extrêmement stimulant ! »

Dans quel état d’esprit es-tu ?

« Je suis plutôt impatient. Il faut juste que je reprenne mes habitudes. Par exemple, aujourd’hui, je n’ai pas fait de sieste. Mais dès demain, je m’y contrains. Ces temps de pause particuliers sont incontournables pour partir serein dimanche. J’ai toujours fait comme cela pour toutes mes courses en solitaire. Cela dit… L’avantage d’être vieux, c’est que l’on a moins besoin de sommeil. Je dors moins à terre et je dors moins en mer. Mais j’arriverai quand même fatigué (rires). Comment je serai dimanche ? Remonté comme une pendule ! »


- Communiqué Effets Mer

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